Impact des feux d’artifice | Une étude conclut que les normes de qualité de l’air sont respectées, les médecins émettent une mise en garde

Impact des feux d’artifice | Une étude conclut que les normes de qualité de l’air sont respectées, les médecins émettent une mise en garde
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(Montréal) Une étude commandée par le Regroupement des événements pyrotechniques du Québec conclut que l’impact des feux d’artifice sur la qualité de l’air lors des grands spectacles de Montréal, Québec et Gatineau « respecte en tout temps les normes environnementales québécoises », mais les médecins y mettent un bémol. , sous prétexte notamment que ces normes sont dépassées.

Stéphane Blais

La Presse Canadienne

Le Regroupement des événements pyrotechniques du Québec et le Conseil pyrotechnique canadien ont invité les médias, mercredi matin à La Ronde, à présenter les résultats d’une étude environnementale réalisée par la firme AtkinsRéalis.

Celui-ci a utilisé ses propres données sur la qualité de l’air, mais aussi celles provenant de différentes stations de mesure du ministère de l’Environnement à proximité des sites pyrotechniques.

L’impact sur la qualité de l’air de ces spectacles est « très localisé dans l’espace et dans le temps », a indiqué Jean-Luc Allard, ingénieur de la firme AtkinsRéalis lors de la conférence de presse.

L’étude s’est particulièrement concentrée sur les polluants atmosphériques associés aux feux d’artifice. Plus précisément, elle a analysé les métaux et les composés organiques volatils (COV) ainsi que les particules fines, également appelées PM2,5.

Jean-Luc Allard a indiqué que « les données historiques ainsi que les résultats de cette étude révèlent que la pyrotechnique respecte en tout temps la norme environnementale québécoise relative à la quantité de particules fines (PM2,5) détectées sur une période de 24 heures ».

Des normes dépassées, selon l’AQME

Mais cette norme, comme plusieurs autres, est désuète, selon l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME).

« Le rapport affirme que les particules ont peu d’impact sur la qualité de l’air parce que ces émissions respectent les normes québécoises, mais on a un gros problème avec ça, parce que les normes québécoises, en ce moment, sont désuètes et ne respectent pas les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. » a expliqué la pédiatre Ève Riopel, membre de l’AQME et doctorante en santé publique à l’Université Johns Hopkins.

L’OMS estime que la moyenne quotidienne de particules fines (PM2,5) devrait être à un taux maximum de 15 microgrammes par mètre cube (µg/m), alors que la norme québécoise est de 30 μg/m³.

Plusieurs études montrent que les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé sont bien moindres qu’on ne le pensait auparavant. Ainsi, les résultats de l’étude publiée aujourd’hui sur les feux d’artifice auraient été plus complets et plus convaincants si les données avaient été comparées aux normes de l’OMS.

DD Ève Riopel, membre de l’AQME et doctorante en santé publique à l’Université Johns Hopkins

Les données de l’étude démontrent que la moyenne quotidienne de particules fines de 15 microgrammes par mètre cube (µg/m), comme le suggère l’OMS, n’a été dépassée qu’une seule fois, sur la rive sud de Montréal, lors d’un feu d’artifice le 27 juillet. , 2023.

« Peu importe si cela reste dans les normes, ce qu’on dit c’est que les feux d’artifice ont un impact sur la santé » et « qu’il n’y a pas de niveau de pollution atmosphérique sans danger pour la santé et même en dessous des normes, la population est exposée à des polluants et cela entraîne encore le développement de problèmes de santé, surtout chez les personnes à risque », a ajouté Ève Riopel.

L’AQME a récemment publié un document d’une vingtaine de pages intitulé « Référentiel pour un air sain » qui demande notamment au gouvernement de mettre à jour les seuils de toxicité des polluants atmosphériques.

L’initiative est soutenue par 14 associations médicales, ordres professionnels, syndicats et autres organismes, dont le Collège des médecins du Québec.

Impact environnemental

Le rapport publié mercredi examine l’impact des feux d’artifice sur la qualité de l’air, mais les feux d’artifice ont également un impact sur la faune et la qualité de l’eau.

Interrogée à ce sujet, Sophie Emond, porte-parole du Regroupement des événements pyrotechniques du Québec et présidente de La Ronde, a expliqué que son groupe entend « regarder l’impact environnemental global, c’est donc un travail continu qui se fera au fil des années.

Le groupe écrit, dans un communiqué, que pour réduire les émissions de particules fines, « plusieurs spectacles limiteront la quantité de pièces pyrotechniques, réduiront la durée des feux d’artifice et, surtout, limiteront l’utilisation de certains produits pyrotechniques ayant plus d’impact sur ces émissions ». .

Le groupe est composé de L’International des Feux Loto-Québec (Montréal), des Grands Feus Loto-Québec (Québec), des Grands Feu du Casino Lac-Leamy (Gatineau) et de La Fête du Lac des Nations inc. (Sherbrooke) ainsi que des représentants du Conseil pyrotechnique canadien.

 
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