La digue anti-inondation du Margon protège la ville de Nogent des inondations

Rassurant, mais aussi prudent. « Personne n’est à l’abri d’un événement exceptionnel. Le risque d’inondation lié aux crues de la Huisne demeure là et il faut rester vigilant», indique Harold Huwart, président de la Communauté de communes du Perche, sur la digue du Margon. Avec Philippe Ruhlmann, le vice-président de la Cdc, chargé de l’environnement et de l’eau, il a animé il y a quelques jours une visite de la structure.

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Des travaux d’entretien courant venaient d’être effectués les jours précédents sur l’ouvrage de contrôle des crues mis en service en 2006. Des embâcles et des déchets s’étaient accumulés au niveau de la vanne de la digue lors des dernières crues et risquaient de perturber le bon fonctionnement du système hydraulique.

30 000 € de travaux

« Au total, nous avons alloué cette année un budget de 30 000 € pour l’entretien de l’ouvrage, notamment sur l’automatisation du sas, des générateurs, des accumulateurs hydrauliques. Aucun problème n’a également été constaté quant à la structure des travaux », ont décrit les élus.
« Avec les travaux qui avaient également été réalisés en même temps que la construction de la digue, en aval du Pont de Bois, derrière le lycée Rémi-Belleau à Nogent, les remblais de terre créés à Viennes et l’ancien boulodrome ainsi « Outre les travaux de renforcement des berges du fleuve traversant le centre-ville, nous sommes donc tout à fait capables d’absorber une crue décennale », assure Harold Huwart.

« Mais, poursuit-il, on n’est jamais totalement à l’abri de phénomènes torrentiels comme on en a connu à la fin de cet hiver. De plus, parmi les conséquences du réchauffement climatique, il faut s’attendre à moins de précipitations, mais à des averses de plus en plus intenses.»

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Cinq inondations en hiver

Ce qui a marqué l’activité de la Huisne cet hiver, c’est en effet plus le nombre de crues, cinq au total sur la période hivernale, que les niveaux d’eau enregistrés par les capteurs du réseau Vigicrues. La hauteur d’eau maximale enregistrée au Pont de Bois, à Nogent-le-Rotrou, était de 1,14 mètre le 24 février. Encore assez loin des 1,33 m de mars 2020, des 1,74 m de décembre 1999 ou des 2,44 m de janvier 1995.

Quant au ciel, certains jardiniers amateurs équipés d’une station météo ont enregistré près de 800 mm de précipitations dans certains secteurs du bassin versant de la Huisne, en amont de Nogent-le-Rotrou, entre octobre 2023 et mars 2024. Presque la totalité des précipitations moyennes sur une année dans les zones les plus humides du Perche…

L’entretien des berges et des biefs relève de la responsabilité des riverains.

Le président du Cdc du Perche et maire de Nogent-le-Rotrou, Harold Huwart s’est également voulu préventif dans son message. « Il ne faut pas oublier qu’une partie de la ville de Nogent est bâtie sur un ancien marais, que pour drainer et assainir ce marais, il y a eu un certain nombre de fossés et de biefs qui ont été aménagés. Aujourd’hui, une partie de ce réseau est souterraine, mais j’invite les propriétaires et les habitants à veiller au bon entretien de ces biefs qui traversent leurs jardins. » De même qu’il appartient également aux propriétaires riverains de la Huisne d’entretenir leurs berges jusqu’à la moitié du lit de la rivière.

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Harold Huwart poursuit : « Il est arrivé qu’on nous appelle pour des jardins inondés en basse-ville et que l’on se rende compte que le bief qui passe au fond du terrain concerné est envahi par des déchets de tonte ou de coupe de végétaux. Nous avons même trouvé une machine à laver la dernière fois. Evidemment, avec ce genre de confiture, l’eau s’écoule beaucoup moins bien…

Stéphane Marchand