que vaut le dernier volet du film d’animation culte ? – .

Le panda Po est de retour Kung Fu Panda 4, nouvel opus de la célèbre saga animée dédiée aux arts martiaux et signée DreamWorks. Après une première trilogie permettant de suivre l’histoire initiatique du personnage – de ses débuts jusqu’à l’accomplissement de ses plus grands exploits – il est temps pour lui de trouver un successeur digne de devenir le nouveau Dragon Warrior.

Bien qu’abordant des thèmes propres aux arts martiaux, le film ne parvient pas à donner corps à son sujet et se perd dans une intrigue conventionnelle, sans surprises et à la résolution facile.

©DreamWorks

Kung Fu Panda a toujours eu un rapport paradoxal et contradictoire avec les arts martiaux. Bien que cherchant à rendre hommage à la discipline du Kung Fu, la saga s’en moque allègrement en ressassant tous les clichés et clichés du genre.

Le quatrième film ne fait pas exception et ne parvient pas à rendre compte de l’activité sans la dénaturer. Pourtant, le film s’ouvre sur une once d’espoir : de manière presque surprenante, l’introduction nous laisse comprendre que le personnage doit accepter que rien n’est immortel et que même lui doit, à son tour, passer la main. Malheureusement, tous les discours intéressants sur la transmission – et qui concernent aussi les pères de Po – sont noyés dans une intrigue aussi clichée que possible, lorsqu’un nouvel adversaire surgit et menace l’équilibre et la paix établie. Po se lance dans une dernière mission et un long road trip commence.

©DreamWorks

Animation terne

Face à un polymorphe capable de se transformer en n’importe qui, Po est accompagné d’un nouveau personnage, une jeune renarde voleuse qui lui montre le chemin. Kung Fu Panda 4 joue donc la carte du film Buddy avec toutes les étapes attendues dans ce type de relation.

Suivant un fil conducteur sans jamais s’en écarter, le nouveau venu des studios DreamWorks ne réinvente même pas son animation, alors que les précédents films du studio se distinguaient grâce à leurs approches visuelles innovantes. Ce fut le cas de Méchants en 2022 mais surtout de Le Chat Potté 2 : La Dernière Quête en 2023 et son animation réinventant le style DreamWorks, entre 3D aplatie et 2D récurrente.

©DreamWorks

En tant que film faisant partie d’une saga, Kung Fu Panda 4 continue de développer son caractère, avec ses forces et ses faiblesses. Seulement, avec désormais quatre films, Po mérite un peu plus de risque et de surprises s’il veut continuer à convaincre et à intéresser.

Comme souvent, le studio a besoin de désamorcer ses meilleures idées avec une succession de blagues ou le recours à un humour trop enfantin. La conclusion tombe ainsi d’un coup, sans une construction rythmique ou émotionnelle suffisamment forte pour contrebalancer la prévisibilité de l’intrigue.

Nouvelle mission et nouveaux personnages – malgré l’étrange absence de certains visages familiers – sont au programme de ce Kung Fu Panda 4qui semble après tout être un DreamWorks mineur.

Trop facile dans sa construction et son rythme, le film manque de panache et continue de traiter les arts martiaux comme une vaste plaisanterie, écartant tout début de thèmes plus profonds. Après un film, le résultat était déjà douloureux, après quatre, il devient évident que Po doit définitivement prendre sa retraite.

La bande-annonce de Kung Fu Panda 4.

Kung Fu Panda 4de Mike Mitchell, 1h34, en salles à partir du 27 mars 2024.

 
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