« peu probable » que la France atteigne son objectif de réduction d’ici 2027, selon l’agence de notation Moody’s

« peu probable » que la France atteigne son objectif de réduction d’ici 2027, selon l’agence de notation Moody’s
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La barre semble encore trop haute. L’agence de notation Moody’s a jugé mercredi “peu probable” que la France atteigne son objectif de réduction du déficit public à 2,7% d’ici 2027, estimant en outre les 10 milliards d’économies supplémentaires en 2024 insuffisants pour “remettre le gouvernement sur la trajectoire budgétaire prévue”.

L’annonce mardi d’un glissement du déficit à 5,5% du PIB (produit intérieur brut) en 2023 “rend improbable” que le gouvernement atteigne son objectif de réduire le déficit à 2,7% du PIB d’ici 2027, “comme le prévoit son accord”. plan budgétaire à moyen terme présenté en septembre », a écrit Moody’s dans un communiqué de presse. L’agence américaine précise que l’avis publié mercredi n’est pas un avis de notation à proprement parler.

L’objectif de 4,4% cette année est-il hors d’atteinte ?

“Le déficit plus important que prévu est presque entièrement dû à des revenus inférieurs aux prévisions”, ajoute Moody’s. Ce déficit plus élevé “souligne les risques inhérents à la stratégie budgétaire à moyen terme du gouvernement, qui repose sur des hypothèses économiques et de recettes optimistes, ainsi que sur des réductions de dépenses sans précédent”, juge l’agence de notation.

Par ailleurs, Moody’s juge « peu probable » que le gouvernement atteigne son objectif d’un déficit de 4,4 % cette année malgré les économies réalisées dans le budget 2024 et les coupes supplémentaires annoncées. Réduire le déficit d’un point de pourcentage en un an, hors circonstances exceptionnelles liées au Covid, “n’a été fait qu’une seule fois depuis 2000”, rappelle l’agence. Moody’s s’attend également à ce que le niveau de la dette publique augmente « lentement » à partir de 2024, exposant le pays à des coûts d’intérêt « jamais vus depuis plus de 20 ans ».

L’Insee a révélé mardi que le déficit public de la France a finalement atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 15,8 milliards d’euros de plus que prévu par le gouvernement, compliquant l’objectif de réduction de la dette. encore réaffirmé mardi par le ministre de l’Économie. La hausse du déficit s’explique notamment par des recettes qui “ralentissent sensiblement en 2023” (+ 2% contre + 7% en 2022), a précisé l’Insee, et même des impôts “quasi à l’arrêt” (+ 0,3%, par rapport à 2022). 7,9% en 2022).

Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a regretté mardi un dérapage « important » et « très, très rare » du déficit. “Ce déficit exceptionnel n’est pas lié à une envolée des dépenses publiques”, mais “à des recettes moindres que prévu, malgré un chiffre de croissance sincère et réaliste” de la part du gouvernement, s’est défendu Bruno Le Maire, évoquant “21 milliards d’euros de recettes en moins”. en 2023 ».

La France, troisième pays le plus endetté de la zone euro, a promis à ses partenaires européens de ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB en 2027, un objectif que le ministre de l’Economie maintient avec une “totale détermination”. L’agence Moody’s doit rendre le 26 avril ses conclusions sur la solvabilité de la dette française, avec une éventuelle actualisation de sa notation sur le sujet clé. En octobre dernier, elle a maintenu la note de la France, « Aa2 », l’une des meilleures possibles, une décision prouvant « la crédibilité » du pays, avait alors assuré Bruno Le Maire.

Une autre grande agence de notation, Fitch, doit également évaluer la dette française le 26 avril. Une troisième, Standard & Poors, se prononcera le 31 mai.

 
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