la décision de la justice britannique “n’est pas exactement une victoire mais elle donne au moins de l’espoir”, réagit Reporters sans frontières à Londres

La justice britannique a demandé mardi de nouvelles garanties aux États-Unis pour autoriser l’extradition de Julian Assange.

« Nous sommes très soulagés qu’il n’y ait pas d’extradition aujourd’hui »a réagi mardi 26 mars sur franceinfo Fiona O’Brien, directrice du bureau britannique de Reporters sans frontières alors que la justice britannique accorde un sursis à Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.

Les juges de la Haute Cour ont donné trois semaines aux autorités américaines pour s’assurer que Julian Assange ne sera pas condamné à la peine de mort et qu’il bénéficiera du premier amendement à la Constitution américaine qui protège la liberté d’expression. Enfin, ils demandent que l’Australien ne soit pas discriminé parce qu’il n’est pas américain.

Une nouvelle audience est prévue le 20 mai, pour étudier ces garanties et une éventuelle extradition. “Ce n’est pas exactement une victoire, […] mais cette décision donne au moins l’espoir que justice puisse enfin être rendue dans le cas de Julian Assange.»dit-elle.

L’état de santé du fondateur de WikiLeaks inquiète ses partisans : « C’est vraiment un marathon. Cela fera bientôt cinq ans que Julian sera dans une prison de haute sécurité. Nous sommes très inquiets pour sa santé psychologique et physique. Une extradition vers les États-Unis serait vraiment un désastre.», a-t-elle estimé. Un membre de RSF a pu lui rendre visite “récemment”.

RSF appelle les autorités américaines à « abandonnez ces poursuites politiques contre Julian Assange ». Une fois la décision finale prise par la Haute Cour de justice le 20 mai, les avocats de Julien Assange pourront faire appel.