une journée de mémoire de la dictature sous tension après les propos de Milei

une journée de mémoire de la dictature sous tension après les propos de Milei
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48 ans après le coup d’État du 24 mars 1976, l’Argentine s’apprête à vivre une nouvelle journée de commémoration pour la justice et la vérité, et à rendre hommage aux victimes de la dictature civilo-militaire entre 1976 et 1983. Des mobilisations sont prévues partout le pays, et un climat lourd règne autour de cette journée de commémoration, la première depuis l’élection de Javier Milei.

Publié sur : 24/03/2024 – 04h10

2 minutes

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience

La journée d’hommage aux victimes de la dictature militaire en Argentine, ce dimanche 24 mars, s’accompagne d’une certaine nervosité, alimentée par le révisionnisme de Javier Milei sur les crimes de la dictature. Le président argentin qualifie régulièrement le terrorisme d’État de la dictature civilo-militaire de « guerre ” entre ” deux démons « . Une manière de relativiser, voire de justifier les crimes de la dictature.

Javier Milei s’interroge également sur le bilan de 30 000 disparus établi par les organismes de mémoire, qu’il accuse d’avoir imposé un récit tronqué de ce qui s’est passé entre 1976 et 1983. Au cours de la semaine, il a enregistré un spot télévisé qui sera diffusé ce dimanche et dans lequel il a l’intention de présenter sa vision et sa version de cette page de l’histoire argentine.

Les organisations et militants mobilisés aujourd’hui craignent une nouvelle provocation de la part du président, qui pourrait encore aggraver la situation sur la Place de Mai, où aura lieu le rassemblement à Buenos Aires. Et cela d’autant plus que le gouvernement a prévenu qu’il mettrait en place son « protocole anti-blocus » pour empêcher les manifestants de couper la circulation.

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Un militant brutalement agressé dans la semaine

Cette journée de mobilisation intervient également quelques semaines après l’attaque sauvage contre un militant des droits humains. L’association Hijos, qui regroupe des enfants et des proches de disparus, a révélé jeudi qu’une de ses membres avait été agressée et abusée sexuellement à son domicile par des individus qui l’avaient taguée « Viva la liberté, carajo » (« Vive la liberté, putain ), le slogan préféré de Javier Milei, sur les murs avant de partir.

Dans un communiqué, l’association estime qu’il existe un « relation claire » entre cette agression et le « discours et actes de haine » du gouvernement de Javier Milei envers les militants des droits de l’homme. Interrogé lors d’une conférence de presse, le porte-parole présidentiel a déclaré espérer que l’enquête avancerait et que les responsables paieraient pour leurs actes. Il a également dit espérer que le 24 mars soit une journée de paix et de réflexion pour tous, alors que cette agression fait craindre que des individus viennent perturber et tenter de dégénérer les mobilisations.

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