Top 14 – ASM Clermont – Section Paloise : « Je ne suis pas à la hauteur des attentes », regrette Baptiste Jauneau

Top 14 – ASM Clermont – Section Paloise : « Je ne suis pas à la hauteur des attentes », regrette Baptiste Jauneau
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Je l’espère. C’était une nécessité de sortir du Top 14, même si on n’aurait jamais dû en arriver là. La période n’est pas géniale mais cette pause nous a permis de parler, de voir de nouvelles évolutions dans notre jeu pour être plus efficace.

La première semaine de repos était entrecoupée d’un « jour jaune ». Expliquez-nous le concept…

C’est un peu comme lorsque la Section Paloise délocalise sa formation. Nous étions à Montluçon, je ne savais pas. Ça permet de sortir de Clermont, de faire une séance à l’extérieur et de se rapprocher des supporters. Ça fait plaisir de les voir, ils sont toujours derrière nous.

Christophe Urios avait promis de nombreux échanges. A-t-il cherché à piquer ou plutôt à rassurer ?

Un peu des deux. Nous devions encore nous dire ce qui n’allait pas. Nous avons eu des réunions avec les dirigeants pour trouver des solutions. De toute façon, on ne peut pas remonter plus loin.

La réception de Pau est-elle la dernière chance d’accrocher le haut du tableau ?

C’est ce que nous avons dit ! Premièrement, nous voulons rattraper notre retard à la maison. Avant, on perdait très rarement chez Michelin, ce n’est pas normal d’avoir déjà concédé 3 défaites et 1 nul cette saison (Clermont est 12ème sur 14 à domicile, NDLR). Ensuite, au classement, nous n’avons que 3 points d’avance sur Perpignan, barrage. Et 6 derrière la Section, 7ème. Si nous ne voulons pas descendre plus bas et nous accrocher au sommet, nous n’avons pas beaucoup de choix. Nous avons besoin de points à chaque match.

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Vous êtes vice-capitaine à Clermont. La situation est-elle d’autant plus difficile à vivre ?

C’est plus compliqué parce que je suis jeune (20 ans). C’est seulement ma deuxième année chez les pros et j’ai déjà vécu un changement d’entraîneur, de président, cette crise, donc ce n’est pas facile. Mais tout le monde est conscient de ce que nous vivons. Et je me dis qu’il faut passer par là pour grandir. Être acteur, être positif, chercher des leviers d’amélioration face à la difficulté, permet d’apprendre.

Sur le plan personnel aussi, la saison est difficile…

Jusqu’à présent, c’est le pire depuis que je joue au rugby, c’est terrible. Déjà, j’ai eu la toute première blessure importante de ma vie (cheville gauche, NDLR) fin août, c’était dur à gérer. Je suis revenu tôt. La première rencontre s’est bien passée. Le deuxième, en novembre, je me suis blessé à nouveau au même endroit. Je reprends après 4 semaines. Et je me suis fait sauter le ligament de la cheville contre Gloucester mi-décembre en Challenge Cup, après 15 minutes. Je serre les dents jusqu’à la mi-temps. La semaine suivante, je boitais mais je ne voulais pas rater le match à Pau, où j’étais remplaçant.

Est-il possible de jouer sans être à 100% ?

C’était difficile. J’étais craintif, sanglé, j’avais peur sur les plaquages ​​même si mon jeu demande de l’engagement. Je voulais faire des choses mais je n’y arrivais pas donc c’était mentalement compliqué. Et en plus, j’étais souvent sur le banc (5 titularisations en 14 matches, NDLR). Je n’avais pas de cardio, ça m’énervait. Sans parler des résultats qui étaient faux. Maintenant, la tête et le corps vont bien.

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Vous suscitez beaucoup d’espoir. Est-ce lourd à porter quand on n’a que 20 ans ?

Oui et non. C’est bien quand les gens parlent de vous de manière positive. Mais il faut le soutenir, sinon il y aura des critiques. Je suis déçu car je ne suis pas à la hauteur. Les blessures m’ont ralenti. Et je n’ai pas su adapter mon jeu même si je suis plus attendu que l’an dernier. Le test contre Toulouse m’a fait du bien à la tête. J’ai retrouvé mon style d’attaque.

Les performances stratosphériques d’Antoine Dupont biaisent-elles la vision des autres mi-mêlées ?

Dupont est extraordinaire mais je n’en ai pas l’impression. Durant le Tournoi, Max Lucu a subi de nombreuses critiques, pourtant c’est un très bon joueur. Et Nolann (Le Garrec) en a profité. Mais avant d’être comparé à eux, il faudrait que je sois titulaire à Clermont. Je ne veux pas me brûler ni me mettre la pression car je suis loin du XV de France. Je dois prendre mon temps, me reconstruire, peaufiner mon jeu. Je ne veux plus m’inquiéter. J’ai fêté mes 50 ans avec l’ASM contre Oyonnax. Je suis déjà content d’avoir fait ça mais j’en veux plus.

Comment se passe la compétition avec Sébastien Bézy ?

C’est vraiment super sain, ça m’apporte beaucoup. Quand j’ai rechuté une première fois à Montpellier, on venait de gagner mais il a été le premier à venir me voir. Cela m’a vraiment touché. D’autres joueurs expérimentés m’ont dit de prendre soin de moi, car je pense toujours au rugby et je suis un peu bourru là-dessus. J’ai compris que c’était important.

Débriefez-vous toujours vos matchs en famille ?

Directement le soir après le match ou le lendemain si je suis en colère, ce qui arrive régulièrement, j’ai ma mère (son premier entraîneur à Ogeu, NDLR) et mon grand-père (ancien président du club, NDLR) sur le terrain. téléphone. Ce que j’aime, c’est qu’ils me disent ce qu’ils pensent, sans chercher à m’épargner. Sur la partie plus technique, je discute une à deux fois par mois avec Benoit Baby (entraîneur U20 qui l’a coaché ​​à Biarritz, NDLR).

Selon vous, qu’est-ce qui doit être amélioré ?

Mon jeu au pied est un peu une montagne russe, je dois être plus cohérent. J’aimerais apporter plus de vitesse, créer plus en attaque. Même si ce n’est pas dans ma nature, j’ai aussi besoin de parler davantage, pour progresser dans mon leadership. Avant cela, je dois faire de bons matchs. J’ai cinq ans de moins que la plupart des gars, je n’ai pas joué 100 matches de Top 14 donc je ne me sens pas encore légitime. J’ai tout à prouver, je n’ai encore rien fait. Mon rôle de vice-capitaine m’aide à apprendre, à savoir quand et comment parler, m’oblige à donner mon avis lors des réunions.

Un départ vers Clermont ce vendredi matin

La Section Paloise se rendra à Clermont tôt ce vendredi matin. Les Béarnais feront étape à Brive en route pour effectuer leur course des capitaines, qui se déroule habituellement au Hameau, avant de se diriger vers l’Auvergne.

 
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