peine de prison pour le “serial voyou” de Pessac

peine de prison pour le “serial voyou” de Pessac
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P.Petite taille, barbe fournie cachant le fait qu’il n’a que 20 ans : Jérôme Chevalier n’a pas l’air d’un grand criminel. Pourtant, ce jeune Girondin est à l’origine d’une psychose qui a frappé les quartiers pavillonnaires de Brivazac-Candau et Chiquet-Fontaudin, à Pessac, entre novembre 2023 et janvier 2024 : 194 véhicules endommagés et cambriolés. Au moins. « Je suis la seule dans mon immeuble à avoir eu le courage de porter plainte », a déclaré l’une de ses victimes lors de l’audience pénale qui a jugé ces faits, jeudi 21 mars.

Pour cette impressionnante série, Jérôme Chevalier a été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis et avec sursis. Un jugement lié à la complexité du dossier. Le jeune homme a « l’honnêteté » – souligne la procureure Aglaë Fradois – de reconnaître les faits. Pris séparément, ils ne sont pas très graves : quelques centaines d’euros de dégâts. Mais leur impact psychologique est lourd.

“Je vivais dans un stress constant, en me demandant si j’allais me retrouver nez à nez avec la personne qui cassait ma voiture tous les soirs”

L’anxiété chaque matin

S’exprimant au nom de plusieurs parties civiles (le dossier en compte une vingtaine), Me Prévost évoque « l’angoisse » qu’ils éprouvaient chaque matin de retrouver leur véhicule accidenté, souvent dans des résidences censées être sécuritaires. Une victime a déclaré avoir dû consulter un psychologue après avoir estimé que sa vie privée avait été violée : « Cela s’est produit juste en bas de la rue de chez moi. » Un autre réprime ses sanglots : « Je vivais dans un stress constant, en me demandant si j’allais me retrouver nez à nez avec la personne qui cassait ma voiture tous les soirs. Je ne savais pas comment expliquer la situation à ma filleule de trois ans. »

“Quand on attaque trois fois la même voiture sans rien trouver à lui voler, je ne comprends pas”, dit un autre. « Je ne demande pas d’argent ; Je veux juste que l’accusé entende les conséquences de ses actes », déclare une dame qui n’a pas pu utiliser son véhicule pour aider sa mère aveugle.

Le prévenu entend. Et « regrette » d’avoir « fait des bêtises ». Ces passages répétés sur les mêmes voitures ? « Je ne me souviens pas si j’ai volé des choses là-bas ou non. Je voulais juste gagner de l’argent. » Même si les sommes obtenues grâce à ces vols n’étaient pas suffisantes pour financer sa consommation de cannabis : « 10 grammes par jour en moyenne. »

« La seule identité qu’il s’est trouvée était celle d’un voleur. Mais il n’a jamais attaqué physiquement ses victimes. »

Perdre mes repères

« Je ne sais rien faire d’autre que voler. Cela rapporte plus d’argent, plus rapidement et plus facilement », a déclaré le jeune homme après son arrestation. L’expertise psychologique révèle en effet un profil compliqué : problèmes de comportement dès l’école primaire, parents séparés, mauvaises relations avec son père, avec qui il vivait pourtant « parce que la maison de ma mère est trop petite », pas d’orientation professionnelle. suivi professionnel…

“C’est un personnage qui perd ses repères, qui ne sait pas ce qu’il peut faire de sa vie”, estime son avocat, M.e Vernardakis. La seule identité qu’il s’est trouvée est celle de voleur. Mais il n’a jamais attaqué physiquement ses victimes. Il est jeune. Il peut encore se sortir de ses problèmes. »

Pour le procureur en revanche, rien ne garantit qu’il ne récidivera pas. Surtout pas son addiction au cannabis. Outre la peine de prison, elle a requis pour cela une obligation de soins, ainsi qu’une obligation de travail et de formation, et une interdiction de comparaître à Pessac. Elle a été suivie par le tribunal.

 
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