« Ce qui m’intéresse, c’est l’âme humaine »

« Ce qui m’intéresse, c’est l’âme humaine »
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Connue pour ses rôles dans Supercondriaque Et Raid fouAlice Pol fait une entrée remarquée dans le monde littéraire avec son premier roman, Pelle.

19h30 Après deux heures d’échanges et de dédicaces au Pop-up Series Mania Fnac, Alice Pol nous accueille avec un grand sourire. Sa batterie sociale est déchargée, mais l’auteure et comédienne prend le temps de répondre à nos questions avec beaucoup de bienveillance, juste avant de se rendre à son prochain rendez-vous.

Le grand public vous connaît principalement comme actrice de comédie, mais vous écrivez aussi des thrillers. Cette dualité est-elle le reflet de votre personnalité : ensoleillée et joyeuse, mais aussi pleine de mystères ?

Cette dualité reflète effectivement mon intériorité et mon côté solaire, mais je ne suis pas sûre d’avoir cette part de mystère. D’un autre côté, je pense que je suis plus complexe qu’on ne le pense. J’ai toujours utilisé la comédie et l’humour pour apaiser les autres, pour apaiser le public. Cela donne du sens à ce que je fais.

Vous avez écrit votre première pièce à 18 ans, avant de vous lancer dans le cinéma. Pourquoi revenir à l’écriture aujourd’hui ? Vous aimeriez raconter votre propre histoire, après avoir incarné celle des autres ?

Au-delà de l’écriture, j’étais particulièrement attiré par la création. Mes histoires ne sont pas autobiographiques, mais j’ai toujours été intéressé par les mots et j’ai eu envie de partager les miennes avec mes lecteurs. Avoir ce lien direct avec eux.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce genre très particulier qu’est le thriller ?

Le grand écart entre la peur, la solitude du personnage, cette nature omniprésente qui l’opprime, ce suspense qui se construit petit à petit… Je voulais absolument surprendre mes lecteurs, mais c’était aussi très important pour moi de les faire rire. J’ai rencontré une dame qui m’a dit : “Charlie pense et dit des choses que nous pensons, mais que nous n’osons pas dire.” J’ai adoré cette phrase, car elle résume parfaitement mon travail. Cet écart entre l’humour et le thriller m’était nécessaire.

Quel est votre processus créatif ? Avez-vous rencontré des policiers, fait des recherches, fait appel à votre imagination ?

Je dessine tout de mon imagination. Certains auteurs savent très bien s’immerger dans ce milieu, d’autres ont même été policiers, mais cet aspect scientifique ne m’intéresse pas. Ce qui me fascine, c’est l’aspect psychologique, le fait d’entrer dans la tête d’un flic qui porte un lourd fardeau, dans celle des victimes, des accusés… Ce qui m’intéresse, c’est l’âme humaine, dans ce qu’elle a de plus beau et de plus sombre. Charlie me permet d’aller toujours plus loin dans cette profondeur.

Le thriller est un genre majoritairement représenté par les hommes. Avez-vous le sentiment qu’il s’ouvre progressivement aux romancières ?

Peut-être que les femmes sont simplement plus attirées par un autre style d’écriture. Une enquête devrait être menée à ce sujet. Mais de manière générale, les choses évoluent. Nous le ressentons, dans tous les domaines. Il y a beaucoup de progrès et j’attends avec impatience la prochaine génération, celle pour qui ce ne sera même plus un sujet.

 
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