C’était il y a deux ans. En avril 2022 lors du Tour de Turquie, le Français Nacer Bouhanni est victime d’une violente chute, provoquant une fracture de la première vertèbre cervicale. L’accident l’avait tenu à l’écart du peloton pendant neuf mois et avait marqué le début d’une longue spirale négative pour le coureur aux 70 victoires, jusqu’à l’annonce de sa retraite en octobre 2023, à l’âge de 33 ans.
Désormais reconverti à la course à pied, le Vosgien a décidé de saisir la justice. Selon L’Équipe, Bouhanni réclame 2,7 millions d’euros de dédommagement à la Fédération turque de cyclisme, organisatrice de la course, pour cette chute qui a « détruit [sa] carrière “. Dans le détail, la somme comprend 50 000 euros pour « les souffrances endurées » et 2 454 000 euros d’indemnisation pour « l’impact professionnel ». »
“Cet accident ne serait jamais arrivé si l’organisateur avait respecté les normes de sécurité imposées par l’UCI”, explique au quotidien son avocat Jérémie Assous. Selon lui, et après analyse des images, cette chute provoquée par un passant qui marchait à proximité était évitable. « Ni les agents de sécurité ni les véhicules de reconnaissance ne lui ont demandé de se placer sur le trottoir », poursuit Assous. La piste n’était délimitée par aucune barrière ni ruban adhésif, en totale violation du règlement. »
Son équipe de l’époque, Arkéa-Samsic, avait également porté plainte et réclamé 4,2 millions d’euros d’indemnisation. Cette somme comprend les salaires de Bouhanni, la « perte de chiffre d’affaires » et la « perte de chance d’être mieux classé ». »