Lors de son passage à la Maison Blanche, Donald Trump n’a pas caché son admiration pour Adolf Hitler qui, selon lui, « a fait de bonnes choses ». C’est ce que révèle son ancien chef de cabinet dans un nouveau livre publié aux Etats-Unis.
John Kelly, général à la retraite, a été le bras droit de Donald Trump entre 2017 et 2019. Il raconte au journaliste de CNN Jim Sciutto que l’ancien président a fait l’éloge d’Adolf Hitler qui, selon lui, « a fait de bonnes choses » et « a reconstruit l’économie allemande ». .
Il ajoute que l’ancien président admirait également l’influence du Führer allemand sur ses officiers qui lui vouaient, pensait-il, une loyauté sans faille. “Quand je lui ai fait remarquer que les généraux allemands en tant que groupe ne lui étaient pas toujours fidèles (à Hitler) et avaient même tenté de l’assassiner à plusieurs reprises, il ne le savait pas”, a poursuivi le journaliste.
Pour lui, il est surtout inacceptable que Donald Trump, assuré d’obtenir l’investiture républicaine en vue de l’élection présidentielle de novembre, ait négligé la Shoah, et qu’il ait éclipsé la mort de quelque 400 000 soldats américains en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. John Kelly dit qu’il a dû rappeler au commandant en chef des États-Unis qu’il ne fallait jamais dire de choses positives à propos du leader nazi.
D’anciens collaborateurs accusés d’entretenir une haine irrationnelle
Ces propos ont été démentis par un porte-parole de Donald Trump. Sa campagne accuse ses anciens collaborateurs d’entretenir une haine irrationnelle contre l’ex-président.
Mais il n’est pas le seul ancien collaborateur de Donald Trump à tirer la sonnette d’alarme sur les attitudes du milliardaire. John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale et par ailleurs pilier de l’administration de George W. Bush, s’exprime également dans cet ouvrage, revenant sur les discours élogieux qu’il prononcerait sur plusieurs autres dirigeants autoritaires actuellement en place, notamment sur Vladimir Poutine, Viktor Orban et même Kim Jong-un.
Cette admiration s’observe également sur le terrain même de la campagne de Donald Trump qui, vendredi dernier, a invité Viktor Orban dans son fief de Mar-a-Lago en Floride. A cette occasion, il a présenté le Premier ministre hongrois, isolé en Europe, comme un personnage « non controversé » et « le meilleur et le plus intelligent des dirigeants ».
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Jordan Davis/fgn