LR espère toujours reprendre la main après la censure de la loi par le Conseil constitutionnel

LR espère toujours reprendre la main après la censure de la loi par le Conseil constitutionnel
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Eric Ciotti (à gauche), président des Républicains (LR), et Olivier Marleix, chef de file des députés LR, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 12 mars 2024. THOMAS SAMSON / AFP

L’adresse change, mais pas la ligne politique. La première conférence de presse du parti Les Républicains (LR) dans ses nouveaux locaux parisiens a été consacrée à l’immigration. Au 4, place du Palais-Bourbon, Eric Ciotti a annoncé mardi 12 mars que son parti avait recueilli les signatures parlementaires nécessaires pour lancer un référendum d’initiative partagée (RIP) sur l’immigration. Avec cette initiative, le président de LR espère reprendre la main après la censure d’une partie de la loi sur l’immigration, le 25 janvier, par le Conseil constitutionnel.

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Depuis, les dirigeants LR ne lâchent rien et accusent la majorité de s’être appuyée sur les neuf juges pour détricoter un texte musclé de la droite au Sénat. « Avec ce référendum, nous souhaitons réparer la trahison faite aux Français et au Parlement », espère Olivier Marleix, chef de file des députés LR. Mais il y a d’abord trois obstacles à surmonter. Le premier a été le plus faible : obtenir 185 signatures de parlementaires. Les Républicains en comptent 190, avec le soutien de trois députés non inscrits.

Après le dépôt des signatures, ce mardi, le Conseil constitutionnel a un mois pour donner son feu vert et permettre à LR de lancer une campagne pour obtenir, d’ici neuf mois, le soutien de 10 % du corps électoral (soit près de cinq millions de personnes). avant que les Français puissent enfin être consultés. M. Ciotti se dit “persuadé” que les propositions de sa formation peuvent donner lieu à un référendum, car elles « entrent dans la notion de réforme relative à la politique sociale de la nation au sens du premier alinéa de l’article 11 de la Constitution ».

Axes économiques et sociaux

Pour accéder aux points forts de l’article 11, les Républicains se sont limités aux domaines économique et social dans les cinq propositions qu’ils proposent. Parmi eux, la création d’un « condition de durée de résidence » pour le versement de certaines prestations sociales aux étrangers en situation légale ou la transformation de l’aide médicale de l’État, jugée trop généreuse pour les étrangers et coûteuse, par une aide médicale d’urgence.

Les deux points figuraient dans la première version du texte sur l’immigration modifié par la droite sénatoriale en décembre 2023. En revanche, la déchéance de nationalité et la remise en cause du droit foncier sont absentes, car elles n’entrent pas dans le champ d’application de l’article. 11.

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Eric Ciotti espère que le Conseil constitutionnel « se prononcera en droit ». Mais les juges se souviennent sans doute encore des vives critiques qui leur ont été adressées par la droite. Son possible candidat à l’Elysée en 2027, Laurent Wauquiez, avait ainsi dénoncé un « coup d’État de jure » après la décision du 25 janvier, et M. Ciotti avait évoqué pour sa part “un hold-up démocratique”.

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