Fabien Roussel « regrette » sa comparaison entre le ghetto de Varsovie et Gaza

Fabien Roussel « regrette » sa comparaison entre le ghetto de Varsovie et Gaza
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Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) juge que sa comparaison entre la situation à Gaza et le ghetto de Varsovie « n’a aucune raison d’être », deux jours après ses déclarations.

Fabien Roussel fait marche arrière. Le secrétaire national du Parti communiste a publié ce mardi 12 mars un communiqué sous forme de mea culpa.[r]» sa comparaison faite deux jours plus tôt sur le plateau d’Europe1/CNews entre la situation actuelle à Gaza et le ghetto de Varsovie.

« Ce dimanche, j’ai longuement parlé de la situation en Israël quelques jours après m’y être rendu. J’ai exprimé mon émotion, ma colère. On ne revient pas indemne d’un tel voyage», introduit le député du Nord.

Avant de reconnaître que ses « propos ont suscité critiques et incompréhension ». « Ils font mal parce que, effectivement, rien n’est comparable à la Shoah, sinon cela relativiserait. Cela n’a aucune raison d’exister », reformule-t-il.

« Faute de comparaison, je ne trouve pas les mots »

Fabien Roussel justifie néanmoins sa démarche en expliquant ainsi : « J’ai voulu faire prendre conscience de l’horreur des crimes actuellement commis à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et dans les camps de réfugiés. Et franchement, à défaut de comparaison, je ne trouve pas les mots.»

Le communiste dénonce ensuite la politique du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, qui « ne se contente pas d’attaquer le Hamas » mais « ‘règle’ la question palestinienne à sa manière », c’est-à-dire « dans le sang et la persécution de tout un peuple ».

« La tragédie palestinienne nous appelle à élever la voix, à demander à la France de reconnaître la Palestine, à dénoncer le risque de génocide et les crimes contre l’humanité, à tout faire pour mettre fin à la guerre, au retour des otages et susciter des tensions politiques. des perspectives garantissant une solution à deux États», insiste Fabien Roussel.

« Nous nous dirigeons vers un génocide »

En résumé, il promet de continuer à « témoigner pour que chacun ouvre les yeux sur ce drame », tout en assurant qu’il le fera « dans le respect des mémoires plurielles ».

A Gaza, “on se dirige vers un génocide, il est en cours”, a prévenu dimanche Fabien Roussel. Expliquant ne pas trouver de comparaison d’« une telle ampleur », le leader des communistes a alors déclaré : « Quand on regarde dans l’histoire récente les sièges où les populations ont été assiégées, bombardées et exterminées, c’est Sarajevo, c’est le ghetto de Varsovie. »

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi l’avait accusé d’une « erreur morale ». Pour les Juifs, le ghetto était une étape du processus génocidaire mis en place par les nazis qui les a conduits massivement jusqu’à l’extermination. Aussi tragique que soit cette guerre pour les populations civiles, il n’y a pas de génocide palestinien, et heureusement », a-t-il écrit sur X.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d’Israël qui a fait au moins 1.160 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles. Environ 250 personnes ont également été kidnappées et 130 sont toujours détenues à Gaza, dont 31 sont mortes selon Israël.

En réponse, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, aux côtés des États-Unis et de l’Union européenne. Son armée a immédiatement lancé une campagne de bombardements aériens sur ce territoire exigu suivi 20 jours plus tard d’une offensive terrestre, qui a fait jusqu’à présent 31 112 morts, en majorité des civils, selon les chiffres contestés du ministère de la Santé du Hamas.

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