les dénégations de l’accusé

les dénégations de l’accusé
les dénégations de l’accusé

Après l’audition de nombreux témoins ce mardi, dans le cadre de la troisième journée du procès de Carlos Lousa Yonuz et Marouane El Barahimi qui répondent de meurtre et tentative de meurtre devant la cour d’assises de l’Isère à Grenoble, les deux accusés ont été interrogés sur les faits.

Carlos Lousa Yonuz affirme ne pas y avoir été

« Je n’ai pas participé à cela. Je n’en ai pas été témoin. Personne ne m’en a jamais parlé », a déclaré Carlos Lousa Yonuz. “Cette nuit-là, j’étais à Échirolles”, a-t-il néanmoins reconnu, affirmant être arrivé de région parisienne la veille des événements avec son ami Marouane El Barahimi et être reparti le 18 vers 1h30.

Le président Yves De França constate que les explications de l’accusé sont très imprécises concernant les quelques séjours effectués à Grenoble avant le jour du drame. Carlos Lousa Yonuz se souvient vaguement y avoir dormi une fois à l’hôtel, une autre fois dans sa voiture. La première fois que les deux hommes ont mis les pieds dans la capitale des Alpes, c’était pour acheter une moto, mais une fois de plus ses souvenirs sont très flous. Très vagues sont également ses souvenirs de la journée du 16 mars 2019, veille du drame, passée à Grenoble.

Le soir du 17 mars 2019, il affirme avoir attendu Marouane El Barahimi dans un appartement à Échirolles. Une nouvelle version puisqu’il avait jusqu’alors affirmé avoir attendu dans une voiture. «Je l’ai attendu. Je ne savais pas ce qu’il était allé faire. J’étais sur mon téléphone. Quand il est revenu, nous sommes retournés en région parisienne», a argumenté l’accusé. Mais à propos de la fusillade, El Barahimi ne lui aurait pas dit un mot.

La téléphonie établit que lors des événements, le téléphone portable de Carlos Lousa Yonuz se trouvait dans une zone proche du lieu des événements et qui correspond à l’appartement dans lequel il aurait pu se trouver. Ce dernier n’en démord pas. Il était dans un appartement et attendait son ami. Ce dernier confirme.

Pour Marouane El Barahimi, ce sont les Grenoblois qui ont tiré

« Je tiens d’abord à vous dire qu’il n’a jamais été question de 208 Peugeot. Je suis venu vendre une Audi RS6 volée. J’étais là pour cette vente aux Grenoblois et nous avions rendez-vous avec les Chalonnais (les victimes, NDLR). Je suis arrivé avec trois personnes dans une Clio RS et la RS6 n’était pas loin », a déclaré Marouane El Barahimi. Et l’accusé de donner, à peu près, la version qu’il a donnée lors de l’enquête.

«Je suis monté dans leur voiture. J’ai compté les 6 000 euros, puis je suis sorti fumer une cigarette et je suis parti pour qu’ils puissent discuter entre eux. C’est alors qu’un des Grenoblois qui m’accompagnait est arrivé et a ouvert le feu. Je me suis enfui”, a-t-il déclaré. Il ne connaît pas les noms des Grenoblois, ou ne veut pas les donner. “Ces gens ne rient pas”, ajoute-t-il, ne cachant pas sa crainte de représailles. L’accusé affirme ne pas connaître la raison de ces tirs et évoque une éventuelle dispute entre les Chalonnais et les Grenoblois… Marouane El Barahimi soutient donc qu’il n’est pas l’auteur des coups de feu. Nous n’en saurons pas plus.

Marouane El Barahimi l’assure, Carlos Lousa Yonuz n’était au courant de rien. «Il n’était pas avec moi là-bas. »

Dans la voiture ciblée le soir des épreuves, se trouvait Sophiane May, athlète de haut niveau, boxeuse professionnelle et figure du Creusot. Très grièvement blessé par balle, il est décédé deux mois après les faits.

Avant l’audition des accusés, le frère, un oncle et une tante de Sophiane May ont livré des témoignages poignants, évoquant la mémoire de leur frère et neveu, “un exemple” pour cette famille unie. Tout le monde parlait de la souffrance de cette famille depuis la mort de Sophiane, un homme alors âgé de 31 ans, sans lien avec aucun trafic.

 
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