l’hypothèse d’une erreur de cible étudiée par les enquêteurs – .

l’hypothèse d’une erreur de cible étudiée par les enquêteurs – .
l’hypothèse d’une erreur de cible étudiée par les enquêteurs – .

Deux jours après la mort tragique de Ruben Azoulay, l’enquête n’a pas beaucoup avancé. Ce jeune homme de 31 ans a été tué mercredi à Paris (VIIIe), de deux balles dans la poitrine dans un salon de massage où il s’était réfugié. « Les pistes sont nombreuses, mais la difficulté pour les policiers de la brigade criminelle sera de faire le tri dans la masse d’informations qui leur parviennent, estime une Source proche du dossier. Ils ont besoin de preuves et c’est une denrée rare dans les affaires de meurtres liés au crime organisé. L’hypothèse qui retient la corde serait celle d’une erreur de cible, car le profil de petit délinquant de la victime, ne colle pas vraiment avec une exécution en règle.

Il est environ 15 heures, boulevard de Courcelles, lorsque les deux tueurs arrivent à moto sur cet axe surplombé par l’Arc de Triomphe. L’un des deux hommes entre dans l’agence immobilière JAC (XVII), située au numéro 108. Il pousse la porte du back office. Ruben Azoulay parvient à s’échapper en empruntant une porte adjacente avant de se réfugier dans le salon de massage d’en face, dans le 8e arrondissement.

Son poursuivant a ouvert le feu à deux reprises dans la rue. Le meurtrier rattrape la victime et s’engouffre à son tour dans le Ban Sabai. Il est armé d’un pistolet à canon long et tire deux fois sur Ruben Azoulay.

L’agent immobilier est atteint de deux balles dans la poitrine. Il s’effondre et perd immédiatement connaissance. Un employé vient à son secours et lui fait un massage cardiaque avant d’être relayé par les pompiers puis le Samu. Les urgentistes ont tenté de l’opérer sur place. Mais malgré leurs efforts, à 16h25, le jeune homme succombe à ses blessures. Le corps est transporté à l’institut médico-légal de Paris pour y subir une autopsie. Lorsque cela sera possible, sa dépouille sera restituée à ses proches qui souhaitent l’enterrer en Israël.

Un peu plus tard, les deux Yamaha des auteurs ont été retrouvées aspergées de poudre d’extincteur à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Selon les premières informations, les assassins ont pris la fuite en voiture. Les techniciens légistes restent longtemps sur les lieux de l’assassinat et découvrent un impact de balle sur la porte de l’agence immobilière Smart. Une douille est retrouvée au sol, une autre est ramassée près de la façade du salon et deux autres à l’intérieur. L’exploitation des traces et indices tirés des deux-roues, des affaires et de la scène de crime est en cours. Recherche sur la frontière téléphonique également. Les responsables tentent de retracer le chemin des tueurs en suivant leurs déplacements à l’aide de caméras de surveillance à Paris et sa banlieue. Mais pour l’instant, rien ne permet de les identifier.

La personnalité de la victime est nécessairement passée au crible. Ruben Azoulay était père d’une petite fille et habitait le XVIe arrondissement. “Il avait déjà eu un accrochage avec la justice pour des délits mineurs”, note une troisième Source.

Mais c’est la présence d’un homme, englué dans le crime organisé, qui serait entré dans l’agence immobilière où travaillait la victime, très peu de temps avant l’arrivée des tueurs, qui interroge. « C’est peut-être une coïncidence. Mais l’idée est avancée que les meurtriers se sont peut-être trompés de cible, car cet homme était connu à la fois de la brigade des stupéfiants et de la brigade de recherche et d’enquête financière, ajoute ce spécialiste. C’est une hypothèse séduisante car elle renvoie à des règlements de compte, qui se sont produits par le passé, sur fond d’arnaques à la taxe carbone ». Mais en tout cas, pour l’instant, les investigations, qui pourraient durer plusieurs mois, ne font que commencer.

 
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