sur fond de stupéfiants, le couple de bourreaux a fait vivre un calvaire au petit Malik, 9 ans, et à sa sœur.

sur fond de stupéfiants, le couple de bourreaux a fait vivre un calvaire au petit Malik, 9 ans, et à sa sœur.
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l’essentiel
Le beau-père et la mère d’un garçon de 9 ans ont comparu ce vendredi 19 mai devant le tribunal de Montauban. Une affaire sordide d’enfant abusé sur fond de toxicomanie.

C’est une sordide affaire de maltraitance que le tribunal de Montauban a jugé ce vendredi 19 mai. Un couple de Bressolais était jugé pour mauvais traitements sur mineur de 9 ans.

Jean H., 45 ans, et sa compagne Carmen L. ont fait vivre aux deux enfants de cette dernière un véritable calvaire sur fond de stupéfiants. Tout commence à Bressols, le 14 décembre, où la fille aînée de l’intimé (20 ans) pousse la porte de la gendarmerie pour porter plainte pour violences et sévices contre elle et son petit frère contre sa mère et le nouveau compagnon de celui-ci.

Les coups qu’elle a reçus, elle les a gelés sur son téléphone portable. Elle dénonce aux enquêteurs un climat malsain dans la maison où la mère et son compagnon se droguent quotidiennement avec de la cocaïne et du cannabis, laissant les enfants se débrouiller seuls. A tel point que son petit frère ne va presque plus à l’école, il n’y a rien à manger à la maison et aucun soin n’est apporté à son petit frère.

Et les coups que le petit Malik dit recevoir de vous ?
– Pas de coups, Madame, juste des petites tapes pour dire « faites vos devoirs » ou « ce n’est pas bien de faire ou de dire ça ».

Placés en détention provisoire depuis les faits, les deux “bourreaux” ont tendance à minimiser les faits à la barre.
« Comment expliquez-vous les actes de violence contre votre fille ? s’interroge la présidente Virginie Baffet.
– Elle a commencé, je ne me suis défendu qu’en la frappant dans le dos.
– Et vous monsieur, qu’avez-vous à dire ?
– J’ai entendu la dispute, je suis montée pour les séparer calmement.
– Et les coups que le petit Malik dit recevoir de vous ?
– Pas de coups, Madame, juste des petites tapes pour dire ‘faites vos devoirs’ ou ‘c’est pas bien de faire ou de dire ça’.
– Et le fait qu’il ait vu ton rapport sexuel avec sa mère ?
– C’est des conneries, ce n’est pas possible.
– Et vous, Madame, votre fils dit qu’il ne mange que des chips et des clémentines et qu’il ne va presque plus à l’école…
– C’est pas vrai, je cuisine souvent et pour l’école c’est parce qu’il est souvent malade.
– Alors, on va arrêter de raconter des histoires, tempête le président. Votre fils est dans l’abandon le plus total avec une carence nutritionnelle avérée, un manque de soins important et une hygiène déplorable. Il pèse 22 kg à 9 ans alors qu’il devrait en avoir 29, les dents toutes « pourries » (sic) et un eczéma au visage qui le défigure et témoigne d’un certain manque de soins. Et quand on dépense plus de 1 000 € par mois en cocaïne et en cannabis, il n’y a plus grand-chose à mettre au frigo.

Je suis consterné, nous sommes dans le déni complet avec des chips comme seul aliment donné à cet enfant qui souffre d’eczéma, de staphylocoque et d’une infection majeure des dents due à de multiples caries non traitées.

Me Amélie Villageon, Me Diane Payrou et Me Jeremy Glorie, avocats des victimes, viendront tour à tour décrire un couple de “bourreaux” infâmes faisant vivre un véritable calvaire à un enfant de 9 ans.

Me Jérémy Glorie, mandaté par la Protection de l’Enfance : « Je suis consterné, nous sommes dans le déni complet avec des chips comme seul aliment donné à cet enfant qui souffre d’eczéma, de staphylocoque et d’une infection dentaire importante due à de multiples caries non traitées. Il vit dans une ambiance de drogue, de coups et assiste également aux ébats sexuels de sa mère. Une mère dont les yeux sont vides de tout sentiment. Malik est aujourd’hui une enfant qui parle peu, complètement prostrée et qui tente de se reconstruire dans une famille d’accueil.

Me Diane Payrou représentant la jeune fille, reconnaît que « ça a été très difficile pour elle de porter plainte, mais ça ne pouvait plus durer, elle ne l’a pas fait pour elle mais pour protéger son petit frère ». Pour Me Amélie Villageon, représentant le père de Malik, “ça aurait pu être un procès si la soeur n’avait pas porté plainte, le petit Malik aurait pu mourir de ces mauvais traitements”.

Emprisonnement et maintien en détention

De son côté, la suppléante Manon Noël décrit également “un climat infâme faisant vivre à cet enfant de 9 ans un véritable calvaire”. Elle requiert 24 mois dont 4 sursis probatoires contre Jean H. et 18 mois dont 6 sursis probatoires ainsi qu’une période d’autorité parentale contre la mère.

Me Adrien Saez et Me Amélie Piazzon, avocats des mis en cause, tenteront de faire baisser le quantum de peine en expliquant qu’il est très difficile de sortir d’une toxicomanie et que Jean H. souffrirait de bipolarité et de schizophrénie, d’où ses multiples passages de violence.

Après près d’une heure de délibéré, le tribunal judiciaire de Montauban va finalement condamner Jean H. à 18 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis de 2 ans, obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes. La mère de Malik écope d’une peine de 18 mois, dont 10 avec sursis de 2 ans, ainsi que d’un cours de responsabilité parentale. Les deux prévenus ont été maintenus en détention.

 
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