“J’ai peur que le jour vienne où une loi sera adoptée qui me dira de quitter le pays parce que je ne suis pas juif.”
Les effets de la réforme juridique, dont certains projets de loi ont passé leur première lecture cette semaine, inquiètent les citoyens israéliens qui sont mal représentés dans la coalition gouvernementale actuelle. L’actrice Alina Lévy, invitée sur la chaîne N12, a fait part de ses inquiétudes quant à son avenir dans le pays en tant que femme israélienne non juive, se demandant si elle conservera les mêmes droits que les citoyens juifs.
« La Cour suprême a toujours été un lieu de protection des droits de l’homme, ni de droite ni de gauche. A partir du moment où la réforme sera votée, l’opinion politique sera impliquée », dit-elle. « En tant que femme, qui malheureusement est déjà minoritaire en Israël, et en tant que non-juive, je ressens une réelle peur de vivre dans ce pays. J’ai peur qu’un jour vienne où une loi sera votée qui me dira de quitter le pays parce que je ne suis pas juif.
« Ce gouvernement déclare qu’il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État et cela me fait peur. Ma peur n’est plus une rhétorique ou une hypothèse, elle a passé la première lecture, elle est réelle”, explique Alina Lévy. “J’élève une famille ici, j’ai une carrière florissante, mais je me demande où j’élèverai mon fils si un jour une loi est votée qui sapera toutes les racines que j’ai construites ici.”
