l’éditorial du vendredi avant Toulouse – Bordeaux – .

l’éditorial du vendredi avant Toulouse – Bordeaux – .
l’éditorial du vendredi avant Toulouse – Bordeaux – .

Ce n’est pas une année moyenne, pas une saison classique qui se terminera ce vendredi à Marseille, avec des rires et des larmes qui doivent encore être partagées entre Toulousains et Bordelais.

Non pas « une saison de plus » et un titre de plus, mais le dernier kilomètre d’une course exceptionnellement longue, épuisante par moments, superbe par moments, déprimante dans ses occurrences planétaires et qui trouvera finalement son épilogue dans l’opéra du Vélodrome.

De ce que l’on se souvient, aucune saison n’a été aussi longue que celle que l’on vient de vivre. Avec un brin d’exagération, elle aurait démarré en août 2022, décerné un titre continental aux Rochelais en mai 2023 (leur deuxième d’affilée), un Bouclier aux Toulousains un mois plus tard (leur vingt-deuxième) avant d’enchaîner, presque sans souffle, sur une Coupe du monde dont on connaît l’issue, la fabuleuse expérience populaire et la douloureuse expérience sportive pour les Bleus. Et, toujours sans pause, le retour à l’actualité : le Top 14, la Champions Cup, le Tournoi… Bref, le rugby français n’est plus ce marathon que ses joueurs ne jurent que par chaque année : c’est désormais un Iron man.

Ce Toulouse-UBB est aussi un choc des mondes

Tant d’efforts et d’émotions pour arriver ici : Marseille et la chaleur de son Vél’, où 65 000 freaks occasionnels viendront crier leur amour du Rouge et Noir, du Blanc et Grenat ou tout simplement leur joie d’être là. Un bel endroit pour finir.

La ligne d’arrivée est proche et il n’en reste plus que deux, au coude à coude, pour s’élancer dans le sprint final. Deux forces qui semblent similaires à première vue, mais si éloignées en réalité.

Bien sûr, il y aura un grand intérêt à voir s’affronter au complet les deux meilleures lignes offensives de France. Dupont, Ntamack, Kinghorn ou Ramos d’un côté ; Lucu, Jalibert, Penaud ou Bielle-Biarrey de l’autre. Cela devrait suffire, sur le papier, à exciter les âmes lorsque les deux équipes entreront dans le tunnel, le Bouclier de Brennus exposé au bout du chemin.

Evidemment, tout ne sera pas aussi simple et manichéen. Ce Toulouse-UBB, c’est aussi un choc des mondes. La stabilité de l’ère Lacroix-Mola à Toulouse, contre les débuts du projet Bru à Bordeaux ; l’expérience de 30 finales et 22 Brennus d’un côté (déjà trois pour la génération toulousaine actuelle) contre la virginité du genre pour les Bordelais, qui disputeront leur première finale ce vendredi à Marseille.

Alors, déséquilibrée, cette affiche ? Pas si simple. Comme souvent, presque toujours, le Bouclier sacré ira aussi à celui qui le désire le plus. C’est la loi de ces finales qui se décident au moins autant par l’obsession que par la stratégie. Les Toulousains, déjà largement gâtés, auront-ils encore l’enthousiasme des futurs vainqueurs ? Les Bordelais, qui trébuchent depuis si longtemps sur les dernières marches, auront-ils l’appétit de ceux qui ont trop attendu aux portes de la fête ? Pour eux, pour nous, c’est l’heure de la fête. Faites-vous plaisir. Nous traiter.

 
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