nouvelles violences après le transfert de personnalités indépendantistes en France métropolitaine

nouvelles violences après le transfert de personnalités indépendantistes en France métropolitaine
nouvelles violences après le transfert de personnalités indépendantistes en France métropolitaine

Les violences ont repris dans la nuit de dimanche à lundi en Nouvelle-Calédonie après la mise en examen et l’incarcération en métropole de plusieurs indépendantistes, leur organisation réclamant leur “libération” et leur « retour immédiat ».

« La nuit a été agitée et marquée par des troubles dans toute la Grande-Terre (l’île principale, ndlr), sur l’île des Pins et à Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts »a rapporté le Haut-Commissariat.

A Dumbéa, au nord de l’aire urbaine de Nouméa, des locaux de la police municipale et un garage ont été incendiés, a ajouté dans un communiqué le représentant de l’Etat sur le territoire français du Pacifique Sud.

Quatre véhicules blindés de gendarmerie sont intervenus, a constaté un journaliste de l’AFP, tandis que des militants cagoulés positionnés derrière des barricades de fortune jetaient des projectiles en direction des policiers et les insultaient.

Un homme de 23 ans en état “détresse respiratoire” est décédé dans la nuit après s’être rendu à des barrages routiers à Nouméa, a annoncé le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas.

Tirs de gaz lacrymogènes contre des indépendantistes, à Dumbéa, le 24 juin 2024 / Delphine MAYEUR / AFP

Le parquet a ouvert une enquête, a ajouté le magistrat, précisant que la victime avait assuré à ses parents qu’il n’avait pas été “blessé par la police”.

Un chauffeur « obligé de faire demi-tour à cause d’un barrage construit par des indépendantistes »selon les pompiers, est également décédé dimanche soir des suites d’une collision frontale avec un autre véhicule à Païta, dans l’agglomération de Nouméa.

« Tactiques coloniales »

Ce regain de tension intervient après le transfert en métropole, dans la nuit de samedi à dimanche, de plusieurs figures indépendantistes calédoniennes dont Christian Tein, le porte-parole de l’Unité de coordination des actions de terrain (CCAT).

Les autorités accusent le CCAT d’avoir fomenté les émeutes survenues à partir du 13 mai après le vote d’un projet de loi constitutionnel réformant le corps électoral pour les élections provinciales prévues fin 2024.

Ce mouvement a réfuté cette remise en question.

Le camp indépendantiste refuse cette réforme, qu’il accuse de réduire le poids politique des Kanak.

Ces violences, les plus graves survenues dans l’archipel depuis les années 1980, ont fait 9 morts et des dégâts matériels considérables (incendies, destructions, pillages…), selon le dernier bilan des autorités.

Christian Tein, leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), assiste à la première assemblée générale de l’organisation qui se tient à la tribu Azareu à Bourail, Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024 / Delphine MAYEUR / AFP/Archives

Lundi, le CCAT a exigé « libération et retour immédiat » de ses militants afin qu’ils soient « jugés sur leurs terres » et a dénoncé le « tactiques coloniales » de France.

Arrêtés lors d’une vaste perquisition mercredi, ses onze militants ont été mis en examen notamment pour complicité de tentative d’assassinat, vol en bande organisée avec armes, destruction en bande organisée de biens d’autrui par des moyens dangereux.

Neuf d’entre eux ont été placés en détention provisoire, Christian Tein devant par exemple être incarcéré à Mulhouse (Haut-Rhin).

Parmi ces neuf, deux ont demandé un débat différé devant le juge, prévu mardi, dont Joël Tjibaou, l’un des fils du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989.

Réactivation du pont aérien

« L’éloignement des leaders indépendantistes kanak du CCAT à plus de 17 000 km de leur domicile dans le cadre de leur placement en détention provisoire porte gravement atteinte à leur droit à la vie privée et familiale »» a dénoncé la Ligue des droits de l’Homme (LDH) dans un communiqué.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des affrontements ont également eu lieu entre policiers et indépendantistes à Bourail, à 200 km au nord de Nouméa, faisant un blessé, selon les autorités.

Le Haut-Commissariat a également signalé “abus, destructions et tentatives d’incendies (…) en plusieurs endroits sur Païta”dans la métropole de Nouméa.

Au total, 1.493 personnes ont été arrêtées depuis le début des troubles, dont 38 lundi.

La route menant à l’aéroport a été bloquée lundi en début d’après-midi en raison d’une opération de déminage menée par la police, selon des journalistes de l’AFP.

Une rue bloquée par un incendie, à Auteuil, Nouvelle-Calédonie, le 19 juin 2024 / Thomas BERNARDI / AFP/Archives

Le pont aérien entre l’aérodrome de Magenta, situé dans le quartier du même nom à Nouméa, et l’aéroport international de La Tontouta, qui devait être totalement levé lundi, a été réactivé, a annoncé la chambre de commerce et d’industrie (CCI). , gestionnaire d’infrastructures.

Lundi matin, de nombreuses écoles étaient également fermées en raison du regain de violence et la voie rapide menant à l’hôpital était bloquée.

sc-tb-md-tbm/pa/dch

 
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