La saison de tennis féminin est terminée depuis la fin des Finales WTA, l’occasion de faire le point mais surtout de se projeter sur 2025, où le Top 10 aura des objectifs élevés et où la bataille s’annonce splendide.
Sa saison 2024 : Enfin ! Après deux échecs, le Biélorusse parvient à terminer l’année sur le trône de n°1 mondial. Et pourtant, après un forfait à Wimbledon, les choses semblaient mal démarrer. Mais elle a tout bouleversé sur son passage avec deux titres WTA 1000, et surtout l’US Open, son deuxième Grand Chelem de la saison après l’Open d’Australie. 56 victoires, 14 défaites, le meilleur joueur du monde sur dur. Et la reine officielle du circuit.
Sa saison 2025 : le premier objectif est évident : conserver son titre à l’Open d’Australie et ainsi devenir la première à remporter trois titres à Melbourne depuis Martina Hingis (1997-1999). Mais le grand objectif de sa saison sera sans doute Wimbledon. D’une part, parce que le gagner lui permettrait d’aborder la défense de tous les points de la deuxième partie de saison (près de 5 000) avec sérénité, mais surtout parce qu’avec son service et son jeu ultra puissant, cela reste une anomalie. qu’il n’a pas encore triomphé sur le gazon londonien.
Sa saison 2024 : nous ne savons pas quoi en penser. Jusqu’à Roland-Garros, et même si elle avait « raté » son Open d’Australie, la Polonaise était intouchable : trois WTA 1000 et donc un quatrième sacre parisien, pour devenir le deuxième après Serena Williams pour réaliser le triplé Madrid – Rome – Roland-Garros. Et puis la machine a complètement déraillé, avec notamment un échec olympique inattendu, qui a entraîné une fin de saison tronquée et un changement d’entraîneur.
Sa saison 2025 : il faut remonter à 1923 pour retrouver trace d’un quadruplé à Roland-Garros, signé par un certain Suzanne Lenglen. Conserver son titre lui permettrait donc d’écrire une immense page d’histoire. Plus généralement, elle devra être prête dès le départ compte tenu de la montagne de points à défendre. Réussir son Open d’Australie, dont elle est sortie au troisième tour l’an dernier, sera crucial pour l’orientation de sa saison, car elle voudra évidemment retrouver la première place mondiale.
Sa saison 2024 : avec de nombreux visages. Un titre dès son premier tournoi, puis une présence constante dans les phases finales des grands événements, mais peu de victoires de référence, une campagne de défense du titre complètement ratée à l’US Open, avant un rebond totalement inattendu avec un titre en WTA 1000 à Pékin et au-dessus. tout un triomphe magistral lors de la finale WTA. De quoi terminer l’année avec le sourire et sur le podium. Car n’oublions pas qu’elle n’a que 20 ans…
Sa saison 2025 : nous avons besoin de plus de titres. Si elle sera scrutée de près en Australie, nous aimerions la voir gagner au Balançoire du soleil en mars. Ajouter à son palmarès sur terre, où elle est souvent à l’aise, serait appréciable, mais compte tenu de sa fin de saison où elle semblait transformée en termes de volume de jeu, tous les Grands Chelems et la WTA 1000 sur dur devront être un objectif.
Sa saison 2024 : incroyable. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire l’exercice d’un joueur qui n’avait jamais franchi le deuxième tour d’un Grand Chelem ! Deux grandes finales à Paris puis Londres, en plus d’un titre WTA 1000, c’était franchement inattendu. Le tout avec un jeu passionnant et une fraîcheur contaminante. On peut néanmoins regretter que ces deux finales n’aient pas débouché sur un premier titre du Grand Chelem…
Sa saison 2025 : …et ce sera forcément son objectif. Se rapprocher à deux reprises d’un titre du Grand Chelem qui échappe à l’Italie depuis 2015 était exaspérant, et explique sans doute une deuxième partie de saison moins convaincante. Ayant prouvé qu’elle pouvait être à la hauteur lors des grands événements, elle devra d’abord tester son niveau lors de la défense de son plus grand titre en février à Dubaï. Nous saurons alors s’il est toujours à la hauteur.
Sa saison 2024 : la deuxième révélation de l’année, mais celle-ci était plus possible. Elle a donné le ton avec une première grande finale à l’Open d’Australie, mais c’est surtout son titre olympique qui a changé sa carrière. Elle a frôlé deux titres majeurs en fin de saison, à Wuhan mais surtout lors des Finales WTA, puisqu’elle a eu des balles de match en finale, mais les progrès sont réels, et sans doute pas terminés.
Sa saison 2025 : la portée d’un titre olympique est énorme dans les médias, mais dans un pays qui n’a connu qu’un seul grand champion – Li Na – le défi reste énorme. D’autant qu’on se demande toujours quelle est sa meilleure surface entre le dur de sa finale australienne et la terre battue de son or olympique. On devrait avoir la réponse avant juin, mais on saura surtout si elle peut supporter la pression de défendre des points dans une finale de Grand Chelem.
Sa saison 2024 : le plus gros gâchis de la saison. Encore incroyablement fragile physiquement, la Kazakhe a rapidement remporté trois WTA 500, plus une finale à Miami, pour atteindre les 40 victoires en juillet. Mais son échec en demi-finale à Wimbledon – où elle était de facto grande favorite – a plombé la suite, entre son retrait de l’US Open et son changement d’entraîneur. Néanmoins, elle a rappelé lors des finales WTA qu’il fallait toujours compter sur elle et que ses objectifs restaient élevés.
Sa saison 2025 : maintenant sous la direction de Goran Ivanišević, elle attaquera sa saison avec d’énormes ambitions. Sans pression à l’Open d’Australie au vu de sa sortie surprise au deuxième tour en 2024 – un raté rare lors de sa première partie de saison –, elle saura frapper un grand coup d’entrée et mettre la pression sur les joueuses précitées, car elle peut récupérer la troisième place est tout à fait possible. Pour le reste, tant que le corps tient…
Sa saison 2024 : jusqu’en août, il n’était pas reconnu. La raison : un malaise physique qui l’a obligée à faire l’impasse sur toute la tournée à terre. Mais lorsque le ciment américain revient, elle remporte un titre à Toronto, et une finale à Cincinnati et à l’US Open, arrêtée seulement par Sabalenka dans les deux cas. De quoi aller en finale WTA, mais pas pour y jouer un rôle…
Sa saison 2025 : elle aura 31 ans en février, et pour elle, plus le temps de s’amuser : il lui faut un Grand Chelem. Ultra-régulière à ce niveau (7 quarts de finale ou mieux depuis 2021), elle a franchi le rubicond lors du dernier US Open, et les deux majeurs sur dur sont autant d’occasions de décrocher le Graal. Incohérente physiquement la saison dernière, elle n’aura pas pléthore d’opportunités par la suite.
Sa saison 2024 : la troisième grande révélation de la saison. 38ème mondiale en début d’année, l’Américaine a débuté 2024 par un premier titre en carrière à Hobart, puis a multiplié les performances de haut niveau, le point d’orgue étant évidemment son parcours jusqu’en demi-finale de l’US Open, éliminant Coco Gauff en chemin. Plus en retard en fin de saison, elle a néanmoins une belle marge de progression à 23 ans.
Sa saison 2025 : ce titre à Hobart est resté le seul, et monter dans le Top 10 dans ces conditions est prodigieux. Encore faut-il qu’elle gagne en régularité et évite quelques défaites embarrassantes. Mais elle doit surtout travailler sa sélection de tournois et s’offrir davantage d’opportunités pour remplir son armoire à trophées, ce qui reste le moyen le plus sûr de consolider sa place dans le Top 10.
Sa saison 2024 : la reine du 500. Deux titres pour la Russe, et six finales au total… toutes atteintes au niveau WTA 500. Ainsi, cette régularité à un niveau de compétition difficile fait d’elle l’une des grandes gagnantes de la saison, puisqu’elle a quitté le Top 10 la saison dernière. Reste que sa saison en Grand Chelem, où elle n’a pas dépassé le troisième tour, est à jeter à la poubelle, et même en WTA 1000, il n’y a pas l’ombre d’un quart de finale à se mettre à croquer.
Sa saison 2025 : et en toute logique, ce sera l’objectif principal de sa saison. Briller sur les grandes scènes, dont elle est capable en tant qu’ancienne demi-finaliste à Roland-Garros. Cependant, elle ne compte que deux quarts de finale majeurs dans sa carrière, et sa plus grande force est sa régularité. Cela restera son atout majeur pour rester dans le Top 10.
Sa saison 2024 : nous ne savons pas quel qualificatif utiliser. Revers de la médaille, un quart de finale à l’Open d’Australie, mais surtout un triomphe totalement inattendu à Wimbledon, où elle n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale, avec en prime une demi-finale aux Finales WTA. . Côté face, pas moins de 8 défaites au premier tour, et elle n’a atteint aucune autre demi-finale de l’année.
Sa saison 2025 : Doit-elle lutter contre cette irrégularité, ou l’accepter, puisqu’elle lui a valu son deuxième titre du Grand Chelem ? Une question difficile, d’autant que le Tchèque a toujours véhiculé l’image d’un joueur solide et stable. Se produire à Roland-Garros où, incroyablement, elle n’a pas franchi le premier tour depuis son triomphe en 2021 serait une belle manière de préparer la défense de son titre à Wimbledon, qui restera l’objectif prioritaire de sa saison.