Il est la recrue phare. Habituée, plus jeune, à écumer les tournois locaux pendant ses vacances, la Bayonnaise Jessika Ponchet a signé avec le BO, où son père Johan avait joué en équipe première. En mai dernier, alors que le club de Biarritz abandonnait en N1, l’ancienne pensionnaire du club de Capbreton – où elle s’entraînait avec sa mère – était en pleine préparation pour Roland-Garros. La montée en Pro B a rendu possible son arrivée.
Ses dernières réunions collectives remontent à l’époque où il avait 14, 15 ans. «Je me rends compte que ça m’a beaucoup manqué», concède la tennisman de 28 ans pour qui cette expérience sera une véritable bouffée d’air frais, juste avant de retrouver le circuit pro, où elle est aux portes des sommets. 100, après avoir atteint le troisième tour de l’US Open. « C’est agréable de jouer en équipe, d’être à plusieurs, d’avoir un coach au bord du terrain, de préparer les repas ensemble. Sur le circuit, vous êtes souvent seul. C’est long. La charge émotionnelle est assez lourde à gérer. Là, je me laisse emporter, c’est super rafraîchissant, ça fait du bien. »
Biarritz-Longvic
Lieu Biarritz (Parc sportif Aguilera) Horaire Dimanche à partir de 9h30
BIARRITZ
Le groupe. Ponchet (N7), Monnet (N19), De Ezcurra (-4/6), Martial (-4/6), Lansman (-2/6), Zhyteln (1/6)
Comment êtes-vous arrivé au Biarritz Olympique ?
Cela fait plusieurs années que je ne reçois plus de propositions d’autres clubs, du nord ou de la région parisienne. Il n’y avait pas vraiment de concurrence, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps. Dans mon esprit, Biarritz était immédiatement prioritaire. Lorsqu’il m’a contacté, j’avais une très bonne impression avec Jérôme (Barrier, le président, NDLR). C’est un club que j’aime beaucoup, où je m’entraîne régulièrement et où je connais tout le monde. J’ai presque l’impression d’être chez moi.
Les matchs par équipe sont-ils quelque chose que vous appréciez ?
La question a été posée à plusieurs reprises si j’allais jouer en équipe ou non. Cela ne s’est pas produit parce que j’étais sur le circuit. On m’a proposé de jouer à ce niveau mais dans des clubs vraiment éloignés. J’ai trouvé qu’il perdait sa saveur. J’avais besoin de pouvoir jouer pour un club que je considère vraiment comme mon chez-moi. Là, ça change beaucoup de choses. Ma famille et mes proches vont enfin pouvoir venir. C’est plus convivial.
Lors de la première journée à Annecy-le-Vieux, vous avez frôlé le match nul (défaite 4-2). Y a-t-il de la place pour l’entretien ?
Je pense. Cette première rencontre nous a très vite mis dans le bain. Nous avons eu beaucoup de choses à gérer. Outre Carole Monnet (numéro 2, NDLR) qui disputait la finale d’un tournoi de double, une autre coéquipière s’est blessée le matin même. Les scores des matchs semblaient durs mais les jeunes se sont battus et ont fait de leur mieux. Ils ont dû affronter 150 supporters d’Annecy, ce n’est pas simple à gérer. J’espère que la tendance s’inversera chez nous.
Comment abordez-vous cette première à Aguilera, ce dimanche, contre Longvic ?
Sur le papier, nous affronterons l’équipe la plus forte. Aucun de nous n’aura de matchs faciles. Mais ce sera génial de pouvoir jouer avec le soutien de nos ultras. Ils sont extraordinaires, ultra motivés. Certains ont fait le déplacement en minibus jusqu’à Annecy. Ils sont partis vendredi soir après le travail pour venir nous soutenir. C’est formidable d’avoir de tels supporters. Je ne pense pas que d’autres clubs puissent en dire autant. J’ai hâte d’y être.
Mot du président Jérôme Barrier
Le recrutement de Jessika Ponchet. « Comme nous voulons travailler localement, si nous pouvons trouver et accompagner les talents régionaux, cela nous convient très bien. Avec Jessika, cela s’est fait tout naturellement. Elle apporte toute son expérience aux plus jeunes. »
Le championnat. « Il y a beaucoup d’espoir de survie. La semaine dernière, Longvic a perdu 5-1 et c’était 3-3 dans l’autre match. Chaque rencontre est importante. Il y a toujours des surprises, il peut y avoir des blessures, des joueurs qui participent à d’autres tournois. Les équipes peuvent être différentes chaque week-end. Nous garderons espoir. On verra ce week-end. On espère avoir Carole Monnet (250e mondiale), autre belle recrue. »