DDerrière les terrains de football Firmin-Daudou, à Trélissac, son toit ondulé brille dans la nuit. Tous les acteurs du Tennis de Dordogne s’y sont retrouvés et ont commenté l’installation. «C’est génial, c’est un vrai plus avec cet éclairage», sourit Mary Jane (Mijanou) Marty, championne du monde de tennis des plus de 80 ans.
Dans la soirée du jeudi 7 novembre, le tout nouveau centre départemental de tennis a été inauguré après des mois de travaux et un investissement de 3,8 millions d’euros (lire ci-dessous).
Courts et terrains
Dès la fin des années 1980, le Comité départemental du tennis (CDT) recherchait un site pour son centre, a indiqué Francis Colbac, le maire de Trélissac. «C’était ici. L’inauguration a eu lieu en 1993 avec trois tribunaux et le siège du CDT. » Mais au fil des années, le lieu s’est dégradé. « La ville ne pouvait pas supporter [seule] le coût de la rénovation», a-t-il poursuivi, afin qu’un compromis soit trouvé avec le Conseil départemental.
Trélissac lui a fait don gratuitement de l’installation, le Département se chargeant de la remettre sur les rails. Mais plus que de le réparer, il a créé une nouvelle structure. C’est le cabinet bordelais Brel architecture, spécialisé dans les équipements sportifs, qui s’en est chargé. Mais la toiture et la charpente du centre ancien étant trop endommagées, tout a été refait de A à Z.
Son squelette est en bois, renforcé par des attaches métalliques. L’ensemble comprend une housse textile aux qualités évidentes : « Elle offre un éclairage uniforme et non artificiel pendant la journée », décrit Guy-Vincent Brel. Comme il n’y a pas d’ombres, cela donne la possibilité aux joueurs d’avoir une lecture très précise du jeu. » En hiver, le moindre rayon de soleil contribue également à réchauffer les lieux. Et l’été ? Pas d’effet fourneau, car les parties basses de la structure comportent de grandes ouvertures pour faire circuler l’air.
Depuis 2020, le nombre de licenciés est passé de 5 600 à 6 600, répartis dans 56 clubs
Deux modules en miroir composent l’ensemble. Le premier, qui reprend la base du centre ancien, dispose de trois courts de tennis en résine synthétique de type GrennSet. Son homologue dispose d’un quatrième terrain et de deux terrains de padel. Il est également possible de jouer à des jeux de raquette comme le pickleball (1). A cela s’ajoutent des vestiaires, des toilettes, des salles de réunion, le siège du CDT, une salle de musculation, des salles pour le matériel, etc. Sans compter que le Département saisira l’occasion pour déployer une nouvelle station pour ses cours de trail.
6 600 licenciés
Le lieu sera donc l’épicentre du tennis périgourdin. La discipline se porte plutôt bien au vu des chiffres détaillés par Clément Hyvoz, président de la CDT. Depuis 2020, le nombre de licenciés est passé de 5 600 à 6 600, répartis dans 56 clubs.
Clément Hyvoz décrit le fonctionnement du centre : « Les journées seront réservées à l’entraînement des joueurs de haut niveau. Il s’agit souvent de jeunes également inscrits au Cned (2). Il y aura également des élèves des écoles environnantes ainsi que des personnes handicapées. »
Le soir, les clubs ne disposant pas d’emplacements couverts prendront le relais. Et le week-end, ils pourront organiser leurs compétitions. Le CDT compte également déployer ses nombreuses activités, groupes de jeunes, stages, etc. De même pendant les vacances avec des cours axés sur des points précis : récupération du ballon, arbitrage, etc.
Bien entendu, des compétitions y sont prévues. Le premier apparaît le 15 novembre. Un open masculin de deux semaines qui, « l’année prochaine, aura l’agrément CNGT », pour le Circuit National des Grands Tournois.
(1) Tennis léger où deux ou quatre joueurs se lancent une balle creuse en plastique perforée avec une raquette intégrale, au-dessus d’un filet d’un peu moins de 1 mètre. Le terrain a la taille d’un terrain de badminton.
(2) Centre national d’enseignement à distance.
Le coût
La maîtrise d’œuvre des équipements a été assurée par le Conseil Départemental. Sur les 3,8 millions d’euros investis, 70 % ont été soutenus par l’État (1,51 million d’euros), la Région Nouvelle-Aquitaine (460 000 euros), la Fédération française de tennis (150 000 euros) et le Comité départemental de tennis (100 000 euros).