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Une année 2024 semée d’embûches technologiques

Entre licenciements massifs, panne informatique mondiale et gadgets d’intelligence artificielle inachevés, les 12 derniers mois n’ont pas été les plus prolifiques dans le domaine technologique.

Des licenciements massifs

L’année a été particulièrement difficile pour les industries technologiques, notamment celle du jeu vidéo.

Il n’y a pas eu un mois sans que des licenciements ne soient annoncés dans le monde de la technologie et du jeu vidéo. Je ne pense pas qu’il existe un studio qui n’ait pas été touché par des suppressions d’emplois et des licenciements.» dit Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno.

L’industrie québécoise a également été éclaboussée par la révision à la baisse des crédits d’impôt pour les studios de jeux vidéo, annoncée en mars par le ministre des Finances, Éric Girard.

C’est vraiment dommage, car cela va affecter beaucoup de studios de jeux vidéo.

Une citation de Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno

Selon la Guilde québécoise du jeu vidéo, la simple annonce du budget Girard a déjà freiné l’élan des studios internationaux qui envisageaient d’investir dans la production locale.

J’espère qu’ils changeront de cap, mais pour l’instant, c’est au point mortse lamente-t-il.

Panne mondiale de CrowdStrike

Une revue technique de fin d’année ne serait pas digne de son nom si elle n’incluait pas le désordre entourant la panne mondiale de CrowdStrike sur les appareils Microsoft.

Un problème dans un système de test de mise à jour a provoqué une anomalie qui a paralysé quelque 8,5 millions d’ordinateurs dans le monde, dont beaucoup ont nécessité une intervention manuelle des équipes techniques informatiques.

Au Canada, les douanes, les hôpitaux, les banques, les marchés boursiers ainsi que les télécommunications et les médias ont été touchés.

Les avions ont été cloués au sol pendant la panne informatique.

Photo : Getty Images / Joe Raedle

Le secteur aérien aussi : Delta Air Lines a dû annuler des milliers de vols et a mis des semaines à se remettre de la panne. Ces retards lui ont valu une convocation devant le Congrès américain, au même titre que CrowdStrike, afin de remédier à ces déboires informatiques.

Les actionnaires de la société de cybersécurité ont également engagé un recours collectif contre l’entreprise, s’estimant trompés sur la fiabilité de ses tests logiciels.

CrowdStrike devrait encore faire la Une des journaux en 2025.

L’IA nous en a montré de toutes les couleurs

En technologie, janvier rime souvent avec innovation, puisque c’est à cette période que se tiennent les importants Consumer Electronics Shows (CES) mondiaux. Début 2024, des gadgets portables alimentés par l’intelligence artificielle (IA) ont volé la vedette à ce point culminant de l’industrie : le Humane AI Pin et le Rabbit R1.

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Humane AI Pin se vend 950 $ CAD en plus d’un abonnement mensuel de 34 $.

Photo : https://humane.com/

Le Rabbit R1 est un appareil portable capable de recevoir des commandes en langage naturel et dont la navigation se fait à l’aide d’une molette. Le Humane AI Pin, quant à lui, se porte sur les vêtements, dispose d’une caméra et utilise la projection et les mains pour interagir avec le système.

Ces deux gadgets, issus de start-up, étaient censés remplacer notre smartphone, mais cela n’a pas été le cas, selon Carl-Edwin Michel.

On se rend compte que les entreprises ont surfé sur la vague de l’IA avec toutes sortes de gadgets qui ne le faisaient pas. [le poids].

Une citation de Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno

L’IA a également été au cœur de nombreuses mobilisations, notamment judiciaires, pour atteinte aux droits d’auteur. Les médias canadiens se sont également unis pour attaquer OpenAI, qu’ils accusent d’utiliser leurs contenus en ligne sans leur consentement pour entraîner son outil ChatGPT.

Le quotidien américain Le New York Timesdéjà en action en justice contre OpenAI et Microsoft depuis 2023, a également mis en demeure Perplexity AI afin que l’entreprise cesse de piller son contenu. La Recording Industry Association of America (RIAA) a porté plainte contre Suno et Udio, deux outils qui permettent de générer de la musique à partir d’une simple requête.

Si l’IA n’a pas perturbé les élections américaines comme nous le pensions, elle été utilisé à mauvais escient sur les réseaux sociauxnote le chroniqueur techno. Des gens comme Elon Musk, qui a utilisé leIA héberger et créer des fausses nouvelles sur son réseau social X, avec de fausses images de Kamala Harris par exemple […] Je trouve cela déplorable.

Déception pour l’Apple Vision Pro

Le casque de réalité mixte d’Apple, le Vision Pro, est très attendu par les fans du métaverse. Vendu au Canada au prix de 5 000 $ plus taxes, plusieurs ont vite déchanté… dont Carl-Edwin Michel.

On s’est rendu compte qu’il n’y a rien d’extraordinaire dans ce casque, mis à part le prix qui est extraordinaire.

Une citation de Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno

Le coup final pour Apple a été le fait que le casque Meta Quest 3, lancé en octobre 2023, a été capable de faire plus ou moins les mêmes choses, à une fraction du prixsouligne le chroniqueur techno, qui a pu tester les deux appareils.

La présence du géant américain Meta depuis des années sur le créneau des expériences immersives lui donne une longueur d’avance dans la création de partenariats et d’applications pour ses appareils – l’un des principaux reproches adressés au casque d’Apple est une faille dans ce chapitre.

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Le casque de réalité virtuelle et augmentée Apple Vision Pro est sorti en février aux États-Unis.

Photo : Getty Images / ANGELA WEISS

Le chroniqueur reconnaît néanmoins que la qualité d’image du produit d’Apple est nettement supérieure à celle de son adversaire. Même si l’expérience est de meilleure qualité côté Vision Pro, pour une même application, je préférerai le Meta Quest et paierai moins cherajoute-t-il.

Les attentes étaient élevées pour l’Apple Vision Pro, en particulier qu’un Québécois s’est impliqué dans son développementajoute-t-il. Apple a acheté la startup montréalaise VrVana et sa technologie de réalité mixte pour plus de 30 millions de dollars en 2017.

Des abonnements de plus en plus chers

Disney+, SpotifyNetflix… Pratiquement tous les services de streaming ont connu des hausses de prix, ou des changements de forfaits d’abonnement qui ont eu des répercussions sur le portefeuille de la population canadienne en 2024.

L’abonnement premium à Disney+, par exemple, est passé de 120 $ à 160 $ ​​par an. Celui de Spotify a connu une hausse de 24% en décembre. Netflix, pour sa part, a définitivement mis fin à son forfait de base sans publicité, obligeant les gens à payer plus pour une offre similaire, ou moins pour une offre avec des publicités.

Nous avons décidé de couper le câble, car les applications sont l’avenir. […] Nous nous demandons si cela en vaut toujours la peine.

Une citation de Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno

Il est courant dans la culture tech de proposer un service qui n’est pas très cher et pratique au premier abord, comme Airbnb. Mais dès que la masse critique est atteinte, on augmente les prixil explique.

Le chroniqueur techno se réjouit néanmoins de voir émerger des solutions alternatives, moins chères, avec de la publicité, comme c’est le cas pour Netflix et Crave par exemple.

Les géants des médias sociaux évitent certaines responsabilités

TikTok Canada et Meta devaient être entendues pour la première fois à la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes (CSESJ) fin septembre. L’audience a été reportée à fin novembre.

Entre-temps, la filiale canadienne de TikTok a été dissoute par Ottawa, citant risques pour la sécurité nationale et en même temps annuler sa présence à la nouvelle séance. Meta s’est retirée quelques jours plus tard, forçant l’annulation de l’audience.

Il est important que ces plateformes, qui sont très importantes au Québec et au Canada […] sont responsables.

Une citation de Carl-Edwin Michel, chroniqueur techno

À cela s’ajoute le blocage de l’information sur les plateformes de Meta, maintenu depuis plus d’un an, et dont les discussions sont au point mort entre l’entreprise et le gouvernement.

Cela n’exclut pas le recours au pouvoir d’assignation.

 
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