Un monde marqué par l’incertitude, une pénurie de ressources, des conflits armés, une invasion de la ville aux dépens du monde rural, une métamorphose climatique importante. Tout cela ne sera pas sans impact sur les êtres vivants et leur mode de vie sur terre.
La population mondiale des villes du monde entier a continué d’augmenter ces dernières années et atteindra 4,7 milliards d’ici 2030, 90 % de cette croissance se produisant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
D’ici 2050, 70% de la population mondiale vivra dans des villes ou des métropoles avec tout l’impact que cela peut avoir sur les ressources, sur les territoires et surtout sur les populations, notamment les plus fragiles, la population rurale, les enfants, les femmes, les personnes âgées, personnes handicapées, jeunes chômeurs.
Le Maroc a déjà atteint 62%, avec une expansion rapide au détriment du monde rural, et une expansion foncière illimitée. Pour accompagner cette accélération de l’urbanisation et de la croissance démographique et de l’étalement urbain, les Territoires doivent faire face à de nombreux défis économiques, sociaux, environnementaux et énergétiques avec un impact sans faille sur les populations les plus vulnérables, les femmes, les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées et la population rurale. sont spécifiquement privés de droits préalables.
Si les villes sont des centres de promesses, d’emplois, de bien-être, de technologies et de développement économique et social, elles sont également la principale source d’émissions de gaz à effet de serre (GES), d’externalités et de disparités environnementales. sociale de toutes sortes.
Une approche intégrée et intégrale pour faire face à un monde en profonde mutation
Ainsi, n’échappant pas à cette réalité changeante, il est important de souligner qu’au Maroc la transition vers des territoires durables et équitables, notamment pour le monde rural, devient par excellence un projet d’une urgence brûlante. Selon le HCP, le taux d’urbanisation au Maroc atteint 62,8% selon le recensement HCP de 2024.
Une transition politique et sociétale qui vise à libérer le potentiel de durabilité, de créativité et de compétitivité de la ville, et qui nécessitera de facto une approche de gestion du changement multidimensionnelle, multi-acteurs et multi-échelles dans une perspective de justice territoriale. en faveur de la population rurale.
Ainsi, la réussite de ce projet est conditionnée par un leadership multi-acteurs et une forte volonté politique locale, régionale et nationale des partis politiques pour reconstruire le lien de confiance avec les citoyens locaux, notamment pour un monde rural garantissant la biodiversité, la sécurité alimentaire et la durabilité. .
Pénurie d’eau, sécurité alimentaire, mobilité, migrations, sont les maîtres mots d’un monde rural en détresse. Une gestion innovante et créative des ressources s’avère être les maîtres mots d’un esprit de résilience face à de multiples incertitudes.
Une gouvernance efficace pour une allocation durable et équitable de l’eau. Pour ce faire, nous devons adopter une approche inclusive et intégrée qui implique toutes les parties prenantes, des décideurs politiques aux communautés de base. La gouvernance est nécessaire pour catalyser le changement et garantir un accès équitable. Cela comprend de nouvelles technologies d’irrigation et de stockage, le recyclage, un traitement et une réutilisation améliorés des eaux usées, l’adoption de principes d’économie circulaire ainsi que la mise en œuvre de solutions basées sur les écosystèmes. afin de faire face à la pénurie.
Ces efforts nécessitent des mises à jour, des évaluations et des enseignements tirés des stratégies nationales et régionales.
Des solutions collaboratives pour une attention particulière au monde rural
– L’État doit opter pour le suivi et l’évaluation des stratégies et programmes passés et l’apprentissage efficace des leçons apprises vers une gestion innovante et innovante.
– Prise en compte des spécificités locales de chaque territoire, avec une opérationnalisation effective de la démocratie participative et de la citoyenneté active.
– L’implication des jeunes et des personnes marginalisées dans la prise de décision
– Faire face aux multiples disparités territoriales en matière de droit d’accès à l’emploi et à l’éducation.
*Chercheur et activiste communautaire