Objectif 2027
Ce jeudi, le président du MR a réitéré ses vœux au micro de Bel RTL. “La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’il y a effectivement une vraie contrainte pour trouver des professeurs mais l’objectif est très clair : le néerlandais sera obligatoire en 2027 en Fédération Wallonie-Bruxelles.« .
Y a-t-il eu un couac de communication entre le président du MR et son ministre ? Les échanges tumultueux observés entre députés avant Noël sur l’usage des langues à bord des trains ont-ils accéléré la volonté des réformateurs d’avancer sur ce dossier ? L’annonce du président du MR peut être lue comme un acte de pression sur le corps enseignant car, en réalité, Georges-Louis Bouchez et Valérie Glatigny disent la même chose. Mais une précision du ministre était passée inaperçue.
Pour Sammy Mahdi, c’est “vraiment dommage” que les étudiants francophones ne soient pas obligés d’apprendre le néerlandais
Le 18 décembre, le ministre de l’Éducation déclarait : «Le gouvernement francophone n’a pas renoncé à rendre obligatoire l’apprentissage d’une deuxième langue nationale en Wallonie. Mais il faut surtout veiller à avoir suffisamment de professeurs de langues, notamment en 2027, année où aucun enseignant ne sera diplômé en raison du passage de 3 à 4 années d’études.»
Besoin urgent d’enseignants
Ce 26 décembre, la ministre Glatigny nous apporte un éclairage complémentaire. “Une question de faisabilité se pose. Nous sommes confrontés à une pénurie d’enseignants et le risque est réel que cette obligation doive être reportée si nous ne parvenons pas à trouver le nombre d’enseignants nécessaire.
Pourquoi ce risque particulier ? “En 2026, aucun nouvel enseignant formé sur quatre ans n’émergera. Nous avons en effet augmenté la durée de la formation de trois à quatre ans. Cette réforme a été adoptée en 2023. Une pénurie accrue est attendue pour 2026-2027, car aucun enseignant, hormis d’éventuels redoublants, ne terminera sa formation à cette date.
Une analyse sera proposée au gouvernement à la rentrée afin d’évaluer comment s’aligner sur ce qui était initialement prévu. “L’apprentissage du néerlandais, ou de toute autre langue nationale, ne se limite pas à une simple annonce”conclut Valérie Glatigny. “Il est crucial d’assurer l’organisation et les moyens nécessaires pour que cela soit réalisable.