un rapport accablant pour Apple

Pour empêcher l’ouverture de l’iPhone à des magasins d’applications alternatifs, Apple utilise beaucoup l’argument de la sécurité et de la qualité des contenus. Selon la firme à la pomme, les parents ne devraient pas avoir à « s’inquiéter des contenus inappropriés » pour leurs enfants puisque le tri empêche de leur proposer de telles applications. En fait, le constructeur serait très loin du compte.

« Nous rejetons [les applications] dont le contenu ou le comportement nous semble excessif, notamment s’il présente une menace pour les enfants “, expliquer Pomme sur la page de son site Internet dédiée àMagasin d’applications. « Et chaque application indique l’âge du public cible afin que les parents puissent identifier ce qui convient à leurs enfants. », précise-t-elle.

Les beaux discours d’Apple sont contradictoires

Mais les procédures de vérification de l’App Store sont-elles vraiment à la hauteur ? On peut sérieusement en douter après l’étude réalisée par Heat Initiative et ParentsTogether Action, deux organisations américaines dédiées à la protection de l’enfance. Il met en avant les risques liés aux applications distribuées par l’App Store en lien avec les évaluations d’âge.

Autant dire que les enseignements ne sont pas à l’avantage d’Apple. Les deux organisations ont travaillé avec un chercheur pour identifier autant d’applications à risque que possible en 24 heures ; le choix s’est porté sur des catégories présentant des antécédents de risques pour la sécurité des enfants, telles que les applications de chat, de beauté, de régime ou de perte de poids, les applications d’accès à Internet et les jeux.

Sur les 800 examinés, plus de 200 ont été jugés inadaptés aux enfants de moins de 4, 9 ou 12 ans. Ils représentent plus de 550 millions de téléchargements. Il existe des applications permettant de discuter anonymement ou avec des inconnus (dont une décrite comme un nid à pédophiles…). D’autres proposent des contenus explicites, comme des jeux à caractère sexuel, aux enfants de 4 ans et moins.

Certaines applications encouragent des normes de beauté irréalistes et des pratiques alimentaires dangereuses, d’autres contiennent des contenus violents ou glorifient des activités criminelles, et d’autres encore offrent des moyens de contourner les restrictions de contrôle parental. Les résultats ne sont pas glorieux pour Apple, qui délègue la responsabilité des évaluations d’âge aux développeurs, clairement sans véritable contrôle tiers ou indépendant.

Pour Apple comme pour les développeurs, il existe un intérêt financier qui justifie la catégorisation malveillante de ces applications dans le store : elles rapportent de l’argent, et le constructeur en reçoit une part via sa commission. Le rapport suggère que l’App Store est un « distributeur massif d’applications risquées et inappropriées pour les enfants ».

L’App Store comprend « plus de 500 spécialistes dans le monde » responsable du tri « plus de 100 000 applications » par semaine, assure Apple. Cela représente 40 applications par jour et par spécialiste. Probablement trop pour faire un travail de révision vraiment approfondi, surtout lorsque le développeur propose une application pour les enfants.

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Par : Opéra

 
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