Trois nouveaux modèles de concept stores parisiens à suivre – .

Trois nouveaux modèles de concept stores parisiens à suivre – .
Trois nouveaux modèles de concept stores parisiens à suivre – .

Ces boutiques qui se démarquent du paysage uniforme des marques internationales deviennent rares. En effet, en baisse depuis plusieurs années, les magasins de mode indépendants en France ont enregistré une baisse de leurs ventes de 8,6% en avril et de 9,2% en mai par rapport à 2023, indique le rapport mensuel de la Fédération nationale de l’habillement (FNH). Cependant, des concepts continuent d’émerger et s’appuient sur l’originalité, la différence et surtout les valeurs actuelles : le fabriqué en Francedurabilité et éco-responsabilité.

Façade du magasin La Partisienne & Friends.

La Partisienne & Friends : pôle de création responsable

Inauguré en septembre 2023 à 15, rue Cardinet (17e)la boutiqueue réunit Gwenolyne Favriau, créatrice de la marque de lingerie et beachwear éco-responsable La Partisienne, et Lucia Della Putta, créatrice de la marquevêtements de sport DanceFiber. « Nous avons rencontré d’autres créateurs grâce à Fashion Green Hub et ensemble nous avons testé le concept de magasin partagé », explique Gwenolyne Favriau. Fortes de cette expérience prometteuse, nous avons décidé de combiner nos univers. La période est compliquée économiquement, d’où l’idée de partager le loyer et bien plus encore. Nous avons repris le bail et racheté le fonds de commerce et nous sommes là pour au moins quatre ans et plus si l’aventure se passe bien. Notre idée est de renouveler le magasin local à une époque où tout est pareil partout ou presque.

Intérieur du magasin La Partisienne & Friends.

Sur place, les créateurs s’entourent de marques qui portent les mêmes valeurs qu’eux et renouvellent leur offre tous les deux mois. Un moment qui correspond aussi à une nouvelle thématique en magasin (jusqu’au 7 juillet, place à « Paris sur Mer ») qui permet à chaque fois de déplacer les collections en magasin, de prendre un cocktail et de communiquer avec les clients et sur les réseaux sociaux.

« Nous offrons de nombreux services à nos marques invitées », souligne Gwenolyne Favriau. Nous assurons la présence en magasin, valorisons les marques en expliquant leur travail, assurons la communication et organisons des soirées de lancement. Nos clients passent avant tout pour l’image mode du lieu. A nous de les convertir à une consommation éco-responsable et de développer leur sensibilisation.

Aux côtés des collections de maillots de bain et de lingerie upcyclés de La Partisienne et des mailles teintes naturellement de DanceFiber, on retrouve aussi des chemisiers vintage de Missmitsuko, des maillots de bain d’Imaé Swim, des mailles de Romando, des parfums de Racyne Parfums, des chapeaux et accessoires de tête de Nuance Paris, des sacs en raphia tissé de Hafalia, ou encore de la mode d’EdieGrim, qui récupère les stocks de tissus inutilisés…

« Nous sommes fiers de dénicher des noms que nous sommes les seuls à proposer à Paris », confie Gwenolyne Favriau. « C’est un gros travail de prospection et de recherche mais cela nous permet de nous démarquer. »

Devanture du magasin La Chambre.

The Room : vitrine de la mode « made in France »

Située à deux pas du jardin des Tuileries, au 5, rue Rouget-de-L’isle (1er arrondissement), la boutique a revu sa copie à l’heure du Covid. En effet, ouverte en 2019, l’adresse était initialement la vitrine éponyme des chaussures Chamberlan, une marque de chaussures pour femmes sur mesure et fabriqué en France fondée par Sophie Engster et Franck Le Franc et dédiée principalement aux cérémonies et mariages.

En raison de la pandémie, la boutique ferme ses portes et se réinvente pour ne pas mettre en péril Chamberlan, en manque de commandes. L’idée : repenser la boutique comme un centre de distribution accueillant des marques qui portent les mêmes valeurs que Chamberlan. Au programme, des marques qui fabriquent principalement en France, toutes éco-responsables, mais aussi de la brocante et un service de location de robes de soirée. La Chambre rouvrira ses portes début 2023.

Intérieur de la boutique La Chambre.

Soutenue par Elena Feit, fondatrice de la jeune marque de couture The Ethiquette, Sophie Engster propose une offre durable et distinctive fabriqué en France qui se démarque. Ensemble, ils s’approvisionnent et choisissent des produits qui ont un côté modecolorés, joyeux et qui apportent quelque chose de différent.

Parmi la vingtaine de noms sélectionnés, et dans une ambiance haut de gamme, on retrouve le tailleur de Pallas Paris, les silhouettes fabriqué en France de la Maison Cléo, des mailles de Rose Carmine, de la maroquinerie de luxe Thalie, des chaussures Chamberlan, des bijoux Hypso Paris ou encore de la lingerie Nissé Paris en fibres de ricin…

La Chambre profite également de sa situation centrale dans la capitale pour exposer chaque saison des marques éphémères lors de la Fashion Week parisienne. Sur quatre ou quinze jours, après avoir invité les bijoux Begüm Khan et les maillots de bain Baobab, place cette saison aux foulards en soie de Co-Lab 369, aux sacs de Karine Augis et aux expositions et cocktails mêlant mode et art. « C’est tellement difficile aujourd’hui d’être distribuée, confie Sophie Engster. Ici, j’essaie de proposer un espace différent qui soutient la jeune création française. »

Devanture du magasin No Mad.

Pas de folie : mutualiser pour mieux briller

Encouragées par Fashion Green Hub et soutenues par le mouvement UAMEP (Une Autre Mode Est Possible), Jobellie Kamga, Diane Dufer et Julia Quiquandon, créatrices respectivement des marques Noun, En-Tout-Cas Paris et Baroudeuses, ont décidé de poursuivre le concept. d’une boutique partagée qu’ils ont testé et appréciée pendant plus d’un an en 2022 et 2023 aux côtés de plus d’une quinzaine de créateurs.

« Il faut défendre une mode durable et surtout la montrer, mais quand on est une petite marque, il n’y a pas beaucoup de possibilités », confie Jobellie Kamga. « Nous avons donc décidé tous les trois d’aller plus loin dans le concept de boutique commune et de louer un espace commercial dans uns le Marais (21, rue Turenne, 4e), où nous sommes entourés d’une vingtaine de créateurs partenaires qui changent au fil des mois dont Lo Neel, Panapana, Aptae, Atelier Claire Zhou, Cerceau ou encore Ecclo. C’est beaucoup d’organisation mais cela nous permet de tester notre business model et finalement de nous installer dans un lieu fixe.

Tenues et accessoires vendus à la boutique No Mad. Direction Artistique : Vincent Mc Doom – Photographe : Emilio Poblete.

Sur 60 mètres carrés, No Mad se présente comme la maison de création jeune et engagée proposant une sélection pointue de mode (femme, homme et enfant), d’accessoires (chaussures, bijoux, sacs), de décoration ou de linge de maison éthique et durable, séries limitées et personnalisables, le tout à des prix abordables.

« Nous portons et défendons tous les mêmes valeurs, poursuit Jobellie Kamga. L’idée est de mutualiser les biens, les services et les autres coûts liés à nos activités (frais de location d’espace, communication, etc.). Notre trio monte le projet, nous sélectionnons les marques et nous centralisons tous les paiements. Une fois par semaine, nous changeons la vitrine et l’installation des pièces pour que tout le monde bénéficie des mêmes conditions de présentation et de merchandising. »

En plus des ventes, les trois femmes s’occupent de la communication (dossier de presse, réseaux sociaux) et ont mis en place un partenariat avec le directeur artistique Vincent Mc Doom qui a donné lieu à une jolie série de photos mettant en avant les produits de la boutique.

« Il faut faire rêver le client dès son entrée dans le magasin », conclut Jobellie Kamga. “Aujourd’hui, la concurrence est rude et la mode responsable peut se démarquer avec de très beaux produits à des prix compétitifs.”

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