À l’EPFL, une installation immersive favorise la perception de la musique classique – rts.ch

À l’EPFL, une installation immersive favorise la perception de la musique classique – rts.ch
À l’EPFL, une installation immersive favorise la perception de la musique classique – rts.ch

Des chercheurs de l’EPFL ont imaginé une installation immersive pour favoriser la perception de la musique classique auprès du grand public. « Praeludium » propose une expérience sensorielle, tout en permettant de collecter des données à des fins de recherche.

Dans les oreilles, un requiem de Fauré, devant les yeux, des visuels créés spécialement pour renforcer l’appréciation de cette œuvre par le grand public. « Praeludium », « prélude » en latin, est une machine développée à l’EPFL. Cette installation immersive, fruit de deux années de recherche et de collaboration entre designers, chercheurs en interactions numériques, ingénieurs, psychologues et musiciens, favorise la perception de la musique classique, notamment par un public néophyte.

« On perçoit parfois la musique classique comme élitiste, un rapport au sacré qui devient difficile. Il y a un public qui vieillit aussi. Cependant, cette musique classique est à la base des harmonies que l’on retrouve même dans la musique pop aujourd’hui. C’est notre patrimoine», souligne dans le 19h30 du 19 juin Nicolas Henchoz, directeur du Lab EPFL+ECAL.

Reconnectez-vous émotionnellement avec la musique

Fruit des travaux menés au EPFL+ECAL Lab, le Centre de Recherche en Design de l’EPFL, l’installation « Praeludium » tire parti du son, de la lumière et des technologies émergentes pour renforcer les particularités d’un enregistrement musical, comme le timbre ou la texture. Pour permettre aux gens de se reconnecter émotionnellement à cette musique, un chercheur en innovation numérique a imaginé une représentation visuelle de la musique, basée sur sa structure.

« Si plusieurs instruments jouent en même temps, c’est une texture polyphonique. Nous utilisons plusieurs ondes sur les écrans qui interagissent. S’il n’y a qu’un seul instrument qui joue, un piano par exemple, c’est une texture monophonique, et alors nous n’utilisons qu’une onde sur l’écran”, explique Andrea Pronzati, assistante de recherche, MAS en recherche de design pour l’innovation numérique.

Des couleurs pour changer la perception du son

Outre les formes objectivement structurées selon la partition, le projet permet d’associer subjectivement les couleurs aux timbres de la pièce. « Nous avons observé que lorsqu’on ajoute de la couleur dans la salle, 50 % des participants – donc 18 personnes sur 36 – déclarent entendre une différence dans la musique, même s’il s’agit du même morceau. Cela signifie que la couleur ajoute une certaine sensibilité à la perception de la musique », explique le psychologue Sebastian Baez Lugo.

Depuis avril, l’installation est testée en laboratoire par des bénévoles lors de séances d’une heure afin de parfaire son développement. Cette innovation ouvre la voie à de nouvelles approches pour que la musique classique, au cœur de notre patrimoine culturel, rencontre un intérêt croissant auprès des générations actuelles et futures. Et pour que chacun puisse faire l’expérience d’écouter avec les yeux ou de voir avec les oreilles, « Praeludium » s’apprête désormais à quitter le laboratoire de l’EPFL pour se rendre au Festival international de musique sacrée de Fribourg.

Sujet TV : Cecilia Mendoza

Adaptation web : ld

« Praeludium », à découvrir au Festival International de Musique Sacrée, Fribourg, du 29 juin au 7 juillet 2024.

 
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