En Suisse, mais aussi en France, le secteur horloger se porte bien, avec des exportations en hausse. Un dynamisme qui se traduit notamment par l’arrivée sur le marché de plusieurs nouvelles marques.
«Si les années à venir sont comme les trois précédentes, je signe tout de suite», plaisante Nicolas Freudiger, co-fondateur et directeur de la marque ID Genève, fondée en 2020. Et on l’a bien compris ! Depuis 2023, la start-up compte parmi ses investisseurs l’acteur Leonardo Di Caprio qui a participé à la levée de fonds de deux millions de francs suisses, réalisée par ID Genève.
« C’est le résultat d’une opportunité, mais surtout d’un véritable travail entrepreneurial. » Les montres, qui devraient atteindre 1 000 exemplaires cette année, sont fabriquées selon les principes de l’économie circulaire, en utilisant uniquement des matériaux recyclés d’origine éthique et des procédés à faible empreinte carbone. Les modèles, qui varient de 3’500 à 5’500 francs, sont vendus en précommande et dans les magasins en Suisse, où la marque possède un showroom à Lausanne, Paris, Londres et New York. « Nos prochains marchés seront le Moyen-Orient et l’Inde et, en 2025, l’Asie. »
Nouveau segment de marché
Remarquée lors des derniers salons horlogers de Genève, la jeune marque Guebly se positionne sur un nouveau segment horloger, celui de « la montre de collection pour le collectionneur ». » La première montre de la marque, la Prologue Chapter 1, en titane avec cadran bleu, exprime la vision personnelle de l’horlogerie d’Adnane Kerd, collectionneur passionné basé à Genève et fondateur de Guebly.
Il a travaillé pendant sept ans sur cette pièce pour lui donner un style intemporel au design fluide et élégant. Chaque modèle, dont le prix d’entrée de gamme avoisine les 30’000 francs, est produit en très petite série, 20 exemplaires par an pour le Prologue Chapitre 1, et 80 pièces pour la version équipée d’un cadran en or. « Nous avons déjà des détaillants à Dubaï et à Londres, explique Edouard Haegi, directeur des opérations de Guebly.
L’arrivée à la tête de Coralie Charriol, fille du fondateur Philippe Charriol décédé en 2019, constitue un renouveau pour la marque genevoise. « Nous sommes dans une tranche de prix difficile entre 2000 et 4000 francs, explique Coralie Charriol. Nous souhaitons monter en gamme en utilisant, peut-être, de l’or ou des diamants. »
La marque Charriol, qui vend 15 000 montres par an et dont l’objectif est d’atteindre 20 000, compte renforcer sa présence aux Etats-Unis, en Inde et en Thaïlande. Cette dynamique passe également par les modèles qui, tout en conservant l’usage du câble emblématique de la marque, affichent un design plus moderne, inspiré notamment de l’univers du surf.
Odile Habel
Cet éditorial est issu de notre magazine Extension Été 2024 disponible gratuitement ici >>
