Une étude scientifique répond à la question fondamentale de l’œuf et de la poule. Voici comment les chercheurs ont procédé pour y répondre. Spoiler : ce n’est pas en étudiant l’un ou l’autre.
Vous connaissez tous ce fameux paradoxe : Qui est venu sur Terre en premier, l’œuf ou la poule ? La poule pond des œufs, mais elle-même vient d’un œuf. Ce qui suit est une boucle sans fin sans véritable réponse. Certains vous diront que nous connaissons ce dernier depuis très longtemps, à condition de prendre les termes de la question au pied de la lettre. Il y avait des œufs bien avant l’apparition de la poule : celles des dinosaures, des premiers poissons sortis de l’eau pour la première fois…
Un raisonnement que certains trouveront alambiqué, mais qui a du sens. Le but est au bas de savoir si l’organisme capable de pondre, quel qu’il soit, s’est formé autrement qu’en sortant d’un œuf, ou vice versa. Une équipe de l’Université de Genève a trouvé la réponse en étudiant un organisme unicellulaire appelé Chromosphaera perkinsii. Il vit au fond de la mer, autour d’Hawaï, depuis sur un milliard d’années.
L’œuf ou la poule ? Ces chercheurs ont trouvé la réponse
Chromosphaera perkinsii est antérieur à tout animal terrestre. Cependant, les scientifiques ont observé queil est capable de former des structures multicellulaires ressemblant très étroitement à des embryons. Plus précisément, l’organisme se divise sans achever le processus, c’est-à-dire la formation puis la croissance de l’embryon. La cellule peut même atteindre le stade blastula, l’un des premiers stades. Mais qu’est-ce que cela a à voir avec notre question initiale ?
Eh bien, si nous reformulons la découverte ci-dessus, cela signifie que l’organisme unicellulaire est capable du même processus que celui des animaux, dont le résultat est l’œuf. Comme il les a précédés, nous pouvons conclure que la capacité de développer un embryon est également arrivée avant eux. D’un point de vue génétique, la capacité de créer un œuf précède « la poule ». CQFD. Au-delà du fameux débat, l’étude permettra globalement de mieux comprendre l’évolution des espèces.
