Une nouvelle forme d’intelligence végétale ! – .

Une nouvelle forme d’intelligence végétale ! – .
Une nouvelle forme d’intelligence végétale ! – .

Rémy, après les éléphants qui s’appellent par leur nom, tu nous as trouvé des plantes intelligentes ?

Non, non, je n’ai pas cette capacité, mais Andre Kessler, écologiste chimique à l’Université Cornell, et le doctorant Michael Mueller expliquent dans leur récente étude que lorsque certaines espèces de plantes sont confrontées à un problème, elles sont capables de réagir à leur environnement. Pour ce faire, ils font appel à une sorte de mémoire couplée à ce qui est considéré comme une réelle capacité de décision. C’est notamment le cas de la verge d’or, espèce de plante aux fleurs dorées capable de percevoir les signaux de danger émis par ses congénères, sans besoin de contact direct, lorsque ces derniers sont dévorés par des insectes nuisibles par exemple. Elle modifie alors son comportement pour faire face à la menace.

Pour ces chercheurs, cette réaction d’autoconservation est-elle un signe d’intelligence ?

Selon Kessler, « il existe plus de 70 définitions du renseignement et il n’existe aucun accord sur ce que c’est, même dans un domaine donné ». Pour étayer son argument selon lequel les plantes peuvent aussi être intelligentes, Kessler et son collègue s’en tiennent aux éléments qu’ils considèrent comme fondamentaux et définissent ainsi l’intelligence comme « la capacité à résoudre des problèmes sur la base d’informations obtenues de l’environnement en vue d’un objectif particulier ». Dans un article publié en 2022, Kessler avait déjà constaté que lorsque les verges d’or étaient envahies par des coléoptères et que des plantes de la même espèce étaient présentes à proximité, elles toléraient la présence d’insectes et poussaient même plus vite, mais, en même temps, elles libéraient des composés défensifs et modifié l’indice de réflexion de la lumière rouge des feuilles pour envoyer un « signal » aux verges d’or environnantes. Cette différence de réflexion de la lumière et les composés organiques volatils (COV) produits servent donc d’avertissement d’un danger imminent, mais en plus les COV suggèrent aux coléoptères que la plante n’est pas comestible.

Cela peut-il être considéré comme de l’intelligence ?

Personnellement, je pense que c’est au moins intelligent. D’ailleurs, les verges d’or sont loin d’être les seules plantes à utiliser les COV pour « communiquer » avec leurs voisins et les avertir d’une menace. En effet, on sait depuis les années 1980 environ que certaines plantes échangent ainsi des informations ; un livre et un film de chercheurs allemands expliquent même que les arbres font de même à travers leurs réseaux racinaires. Quoi qu’il en soit, l’écologiste a déclaré que les plantes sont capables de percevoir leur environnement de manière très précise et de communiquer via des signaux chimiques pour déclencher une réponse collective en matière de croissance ou de métabolisme. J’aime vraiment cette idée…

Retrouvez toutes les vidéos de nos éditorialistes dans notre playlist dédiée. Rendez-vous sur Grand Matin Sud Radio de Patrick Roger pour retrouver Curieux comme Rémy.

 
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