Lors de la conférence Xbox Summer Game Fest, le premier DLC pour Diablo IV intitulé Vessel of Hatred a été dévoilé via un trailer très marquant. Neyrelle subit de plein fouet les conséquences de ses actes dans la quête principale et nul doute que cette extension sera bien sombre. Nous avons pu nous entretenir avec Brent Gibson, directeur de Diablo IV : Vessel of Hatred, et Rod Fergusson, directeur général de la licence, pour en savoir plus.
Lors de la création d’une extension, il est important pour les développeurs d’avoir un thème vraiment fort, un angle qui permette d’en faire une expérience unique plutôt qu’un simple contenu supplémentaire. Avec Diablo 4 : Vessel of Hatred, il était évident que l’ambiance n’allait pas être à la fête. Sceller une entité comme Méphisto ne peut se faire sans conséquences et si Lilith avait ses raisons de devenir l’antagoniste principale de Diablo IV, Méphisto n’est que haine pure et simple. Nous avons donc ici un ton, mais toujours pas de thème.
La jungle est immense
Brent Gibson nous éclaire alors : le thème principal de Diablo 4 Vessel of Hatred est la jungle. Ce biome dense et humide répond sans aucun doute à ce que les développeurs souhaitent exprimer avec cette extension. Difficile à pratiquer, visqueuse, peuplée de créatures dangereuses, dans l’imaginaire collectif, la jungle est souvent associée à l’aventure fastidieuse et au danger permanent. Mais la jungle est aussi un véritable test pour le développement du DLC. Comme nous le dit Gibson, une jungle est avant tout une canopée et dans un action-RPG vu de dessus, cela est pratiquement impossible à représenter. Tout le travail de conception s’est donc porté sur une végétation puissante et omniprésente, voire envahissante ainsi qu’un bestiaire approprié, mais aussi sur la nouvelle classe Sacresprit, grandement inspiré par les lieux. Mélangeant magie ancestrale et pouvoirs liés au règne animal, le sacrispirit semble avoir sur le papier les codes d’un chaman/druide mais la petite touche « forêt tropicale » devrait lui donner ses propres caractéristiques. Il était important pour l’équipe d’avoir une classe qui colle parfaitement au thème de la jungle et on imagine déjà un style de jeu autour des pièges et bien sûr, des animaux. Les familiers seront également très présents dans Vessel of Hatred : si on peut déjà récupérer un familier dès maintenant dans Diablo 4, l’extension poussera l’idée avec un choix plus varié. Malheureusement, nous n’avons pas encore eu l’occasion de voir en action cette nouvelle classe qui sera dévoilée le 18 juin prochain, même si des fuites laissent entrevoir des compétences liées à la nature.
Pour revenir à notre jungle, Rod Fergusson insiste sur la singularité du biome, qui n’avait plus été traversé depuis Diablo 2. L’idée était clairement, dès le départ, de s’éloigner de ce que Diablo IV propose déjà d’un point de vue visuel et environnemental. voir. Les châteaux médiévaux, les tourelles en ruine et les petites clairières ont beau avoir leur charme (si on peut appeler ça du charme dans Diablo), il était important de se démarquer. Les concept artists ont donc pu se donner à fond pour proposer un contexte original et le développement de Diablo 2 Resurrected a évidemment été d’une grande aide à ce niveau.
Méphisto, la vie est belle
Comme indiqué en début d’article, l’autre grand changement de cette extension concerne l’antagoniste principal, Mephisto. Comme le laisse entendre le trailer diffusé lors de la conférence Xbox, Vessel of Hatred sera violent, voire viscéral, en parfaite représentation de son « nouveau » grand méchant. Comme certains joueurs l’ont déjà souligné, il était possible de comprendre les actions de Lilith, ou du moins la volonté initiatrice. Le personnage ne se voit clairement pas comme la « méchante » de l’histoire, mais comme la véritable porteuse d’une cause, quels que soient les moyens pour y parvenir. Un tel antagoniste reste, relativement parlant, porteur d’une certaine forme d’espoir. Certes le jeu principal Diablo 4 est loin du monde des bisounours et le sang coule comme une rivière, mais il reste une certaine logique cohérente dans la poursuite de Lilith menée par le joueur tout au long de l’aventure. Avec Méphisto, nous avons plus affaire à une incarnation qu’à une personne réelle. Haine donc, sans aucune autre forme de réflexion ou de raisonnement. Tout espoir de rédemption ou même un semblant d’humanité est automatiquement impossible. Il est donc évident que l’intrigue de Vessel of Hatred ne peut que s’enfoncer dans des profondeurs de plus en plus horribles et la jungle semble être le biome parfait pour représenter l’action de s’empêtrer dans l’horreur sans aucune chance de revenir. , derrière les ronces, sous la verrière.
L’attente sera longue avant la sortie de l’extension Vessel of Hatred, prévue pour 8 octobre et correspondant à la saison 6. Nous sommes actuellement au début de la saison 4 pour information. En attendant, les joueurs auront certes pu bénéficier de nouveaux ajouts de contenu, mais auront également pu observer du coin de l’œil un certain Path of Exile 2, dont les premiers tests publics auront alors commencé. Une concurrence évidente qui reste saine selon Rod Fergusson, qui se dit pour sa part heureux de voir le genre action-RPG « à la Diablo » prendre le dessus. Il dit même s’inspirer de ce que peuvent proposer d’autres jeux, dont Last Epoch, officiellement sorti en février dernier. Espérons que cette émulation permettra à Vessel of Hatred de proposer une expérience mémorable car son prix de 40€ poussera forcément les joueurs à en attendre beaucoup.
