les possibilités de transfert restent encore limitées

les possibilités de transfert restent encore limitées
les possibilités de transfert restent encore limitées

Il y a près de vingt ans, l’amendement « Fourgous », intégré à la loi bretonne de juillet 2005, portait un premier coup à la structure du marché de l’assurance-vie.

Elle a autorisé la transformation d’un contrat monosupport (investi dans un fonds en euros, le support sans risque de l’assurance-vie) en un contrat multisupport (comprenant divers placements), à condition notamment qu’au moins 20 % des l’épargne est placée en unités de compte, supports risqués de l’assurance-vie. Et ce, sans perte de privilège fiscal pour le souscripteur.

Cette possibilité a été étendue en 2014 aux contrats intégrant un fonds Eurocroissance et en 2019, par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), à tous les contrats assurés par une même entreprise.

« Tout le monde ne joue pas le jeu »

A condition de rester chez le même assureur, vous pouvez en théorie, sans frais, remplacer une offre vieillissante, coûteuse et peu rentable par un service multisupport plus efficace et à moindres coûts. Mais « Tous les assureurs ne jouent pas le jeu de la même manière selon qu’ils ont ou non intérêt à accompagner la demande du client »note Philippe Parguey, directeur général de la plateforme patrimoine Nortia.

Quelques repères sont nécessaires pour examiner le champ des possibles ouvert par la loi Pacte. Premièrement, changer de société nécessite toujours de « racheter » (retirer partiellement ou totalement) les avoirs accumulés sur votre ancien abonnement avant de les remplacer sur le nouveau. Votre opération pourrait être taxée, selon la date d’ouverture du contrat, celle du paiement des primes (avant ou après le 27 septembre 2017), et selon les sommes détenues (plus ou moins 150 000 euros).

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La situation change pour un échange de produits chez le même assureur. La loi Pacte permet au titulaire d’un contrat de le transformer sans les impacts fiscaux d’une issue. L’opération peut se faire par avenant au contrat ou par une nouvelle souscription – sa date d’effet sera celle de la première signature. L’assureur doit informer chaque année ses clients de cette possibilité et des conditions de transfert qu’il propose.

Une loi non coercitive

Toutefois, la loi n’est pas coercitive. Le transfert est autorisé… mais l’assureur n’est pas obligé de le réaliser. « Les possibilités et conditions de transformation sont entièrement définies par l’assureur »confirme l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.

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