Par
Chloé Berry
Publié le
9 juin 2024 à 18h52
On va encore se promener ? Sur les réseaux sociaux, les scientifiques le disent : un nouveau spectacle d’aurores boréales pourrait bien avoir lieu cette semaine. Ils semblent d’accord sur une date, celle de lundi 10 juin 2024.
Pourquoi cette date ? Parce qu’un tempête solaire s’est produit dans la nuit du 7 au 8 juin 2024. Et selon les scientifiques, notamment le Dr Tamitha Skov, c’était « énorme ».
Des aurores « fortes » mais « rapides »
En se basant sur des modèles de la NASA, le physicien confirme que le 10 juin pourrait être une bonne journée pour observer les aurores boréales.
Les aurores pourraient être rapides et fortes, mais ne dureraient pas très longtemps (…). Les aviateurs s’attendent à des problèmes de réception aux hautes latitudes.
Initialement, les scientifiques ont mentionné le date du mardi 11 juin. Beaucoup d’entre eux ont procédé à des ajustements après avoir vu les derniers modèles. Les deux dates restent encore à considérer.
Comment se forment les aurores boréales ?
Les aurores boréales se produisent lors de très fortes éruptions solaires à proximité des taches solaires, comme ce qui s’est produit le deuxième week-end de mai.
A ces moments-là, le Soleil envoie des particules (protons, électrons, etc.) qui entrent en résonance avec le champ magnétique terrestre. Autrement dit, le vent solaire rencontre des éléments terrestres. Cette rencontre provoque alors des couleurs vives dans le ciel.
« De belles aubes » dans un cas précis
Pierre Henriquet, alias Astropierre sur les réseaux sociaux, qui vulgarise la science sur X, a également commenté la tempête solaire de ces derniers jours.
L’éruption solaire « longue durée » émise une « quantité importante » de particules solaires dans l’espace interplanétaire. “Les modèles prédisent que ce flux de particules solaires pourrait arriver dans le milieu terrestre mardi 11 juin”, a-t-il écrit, avant de rectifier et d’évoquer une “arrivée probable” plutôt pour le 10 juin.
Si le champ magnétique terrestre est dans la bonne configuration, de belles aurores pourraient être produites, du moins aux hautes latitudes.
D’autres scientifiques sont moins optimistes. ” A priori rien de similaire à ceux observés le 10 maimais cela reste à surveiller », écrit Éric Lagadecastrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, sur son compte X ce samedi 8 juin.
L’incertitude plane
Les aurores boréales sont très difficiles à prévoir. “Nous ne le saurons pas seulement une heure avant», indiquait Fabrice Mottez le 28 mai pour un précédent article.
Pour suivre et planifier votre soirée au cas où, vous pouvez consulter le site de l’Agence spatiale européenne dans la section « Magnétosphère terrestre et ceinture de rayonnement ».
Une tempête géomagnétique de niveau 5 sur une échelle de 5, soit le niveau d’alerte maximum pour les tempêtes géomagnétiques, a été observée sur Terre le 11 mai, une première depuis 2003. Aura-t-on le droit de recommencer ?
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