La transition, qui devrait s’achever d’ici la mi-juin, réduira de 12 % la capacité de Hubble à effectuer des observations scientifiques, avec soixante-quatorze orbites hebdomadaires autour de la Terre au lieu des quatre-vingt-cinq actuellement. , a déclaré Patrick Crouse, chef de la mission Hubble.
Au cours des douze prochains mois, le télescope pourra encore observer l’intégralité du ciel étoilé, mais ne pourra plus suivre des objets plus proches que la planète Mars – même si de tels objets sont de toute façon rares –, a précisé Patrick Crouse. “Nous ne pensons pas que Hubble soit dans sa phase finale”, a-t-il déclaré.
La NASA estime que la probabilité que Hubble fonctionne dans cette configuration jusqu’en 2035 est de 70 %.
Un instrument qui a changé notre vision de l’Univers
Hubble, lancé en 1990, a révolutionné l’astronomie et changé notre vision de l’Univers, en accumulant des images du système solaire, de la Voie lactée et de galaxies très lointaines tout en opérant à 515 km au-dessus de la Terre. C’est grâce à lui que les scientifiques ont découvert l’existence d’un trou noir galactique au centre de toutes les galaxies, ou encore de vapeur d’eau autour des exoplanètes.
Peut-être l’un des instruments les plus importants de l’histoire de l’humanité, Hubble continue de faire d’importantes découvertes comme en 2022, lorsque le télescope a détecté Earendel : l’étoile la plus lointaine jamais observée.
Selon Mark Clampin, malgré ses capacités réduites, Hubble continue d’investiguer les objets de notre système solaire, d’étudier certaines galaxies lointaines, ou encore de collaborer avec le télescope spatial James Webb (lancé en 2021) pour examiner les atmosphères d’exoplanètes.
James Webb excelle dans la détection infrarouge, tandis que Hubble se concentre sur la lumière visible, offrant ainsi un duo complémentaire pour l’observation scientifique.