le débriefing de l’accès anticipé en 10 points

Au cours de cette quête où la moindre erreur peut être fatale, on se rend vite compte que le titre se veut être un mélange de plusieurs genres vidéoludiques connus. Voulant révolutionner les jeux de rôle et d’aventure, il ajoute rapidement d’autres cordes à son arc. Pour ce faire, il s’appuie notamment sur la difficulté exigeante des « Souls-like » ; Exploration de style « Hack’n’Slash » où vous devrez affronter de nombreux adversaires pour acquérir de l’expérience et découvrir de multiples trésors cachés ; l’accumulation de ressources pour créer des moyens de survivre, ainsi que pour faire évoluer la ville pour obtenir des avantages ; et plein d’autres…



Lors de cette première expérience avec le titre, cette avalanche de styles est plutôt déroutante et donne l’impression d’un jeu « pot-pourri » ou « fourre-tout », qui rassemble de manière déséquilibrée de multiples facettes de la sphère vidéoludique. Ce qui finit par perdre le joueur au fil des heures de jeu lorsqu’il se retrouve bloqué car il a avancé trop vite vers le boss final du premier chapitre de l’histoire.

2. Un passage à la 3D qui ne manque pas de panache

Ce qui frappe le joueur dès les premières secondes de jeu, c’est la qualité de la direction artistique et du style graphique qui met en scène à merveille cet univers à la fois sombre et coloré. La technique utilisée donne l’impression que les environnements sont de véritables tableaux vivants où les décors regorgent de détails en abondance. Les effets de lumière, la météo, les animations, les ennemis et alliés, les différentes régions… créent une ambiance harmonieuse et très réussie dans laquelle le joueur a envie de s’aventurer, malgré la noirceur qui y règne. .

3. Une beauté bien trop souvent aveuglante

Cette proposition généreuse attire le regard, parfois au détriment de la lisibilité. La direction artistique prend une place très importante dans le titre, mais la multitude de détails et d’effets privent souvent le joueur de la pleine possession de ses moyens, que ce soit lors des phases de combat ou d’exploration.

De plus, la caméra fixe, couplée à la vue isométrique 3D, contribue parfois à gêner la vision du Cérime sur ses ennemis ou ses objectifs en raison d’éléments parasites au premier plan obstruant la scène.

4. Un monde plein de curiosités à ne pas négliger

La surabondance de détails plonge le joueur dans un monde très vivant, très organique, mais surtout plein de mystères. Lorsque Cérime découvrira cette île, il pourra s’émerveiller des richesses de ce monde, tout en purifiant les terres des viles créatures corrompues par la maladie. En plus d’abriter des tonnes de créatures, cet État insulaire possède une multitude de zones cachées, difficiles à apercevoir au premier coup d’œil compte tenu de la richesse des paysages.

Le level design n’est pas toujours très clair. Ce qui est plutôt compréhensible étant donné qu’il n’y a pas du tout les mêmes contraintes entre la conception d’un jeu de plateforme 2D comme « Ori » et d’un jeu 3D comme celui-ci. Le Sacrement capital est aussi un véritable labyrinthe.

Studios Lune
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Il faudra donc souvent y regarder à deux fois pour ne pas rater les chemins à emprunter.

D’autant que le jeu est très éprouvant pour les explorateurs qui aiment aller droit au but. Entre le manque d’expérience acquise et le manque de ressources récoltées, il deviendra vite compliqué de tracer sans périr toutes les deux minutes car les combats opposeront un Cerime naissant de niveau 6 avec peu d’équipement, face à des créatures avec bien plus de niveaux.

A ce moment, trois choix s’offriront au joueur : persévérer en mettant ses nerfs et son talent à l’épreuve face à des adversaires trop forts pour finalement être bloqués face au boss de chapitre encore plus fort ; retournez explorer, combattre, piller, récolter et acquérir encore plus d’expérience pour être mieux préparé ; ou simplement recommencer l’histoire, dans une partie parallèle, avec le même personnage (qui conserve son niveau, son équipement et ses compétences).

5. Des raccourcis qui peuvent vous laisser de côté

Avec la manette en main, c’est sympa de pouvoir alterner les boutons pour grimper, marcher, sauter lors de l’exploration… sauf que c’est un seul bouton qui fait ses actions. Il n’est pas rare de vouloir effectuer un mouvement et finalement sauter bêtement dans le vide ou dans une zone légèrement en contrebas… et mourir, revenant ainsi au dernier point de sauvegarde. C’est particulièrement frustrant lorsque cela se produit alors que vous pouvez attribuer le saut à un autre raccourci pour résoudre le problème. Même s’il n’est pas toujours évident de trouver des zones libres sur la manette pour définir des actions, ici, ce n’est pas le cas, compte tenu d’un emplacement dédié à une « roue d’emotes » alors que celle-ci n’a pas de réelle utilité.

D’ailleurs, en parlant de chutes : au moment du test, les dégâts étaient beaucoup trop importants, mais il semblerait que le studio ait déjà voulu corriger ce problème constaté par la communauté.

6. Des combats difficiles contre une IA très vénérée

Empruntant sa virulence à la saga « Darksouls », les combats sont dynamiques, compliqués et nécessitent d’être constamment sur ses gardes. Le titre ne conviendra pas à tout le monde, il s’adresse clairement aux plus audacieux et avides de défis. Les différentes capacités sont classiques avec une palette d’actions qui changent en fonction des armes équipées (faibles, fortes, attaques et parades spéciales), ainsi que des esquives qui varient en fonction du poids de l’équipement porté. Afin de parfaire vos performances, des points seront également acquis à chaque niveau pour augmenter vos statistiques (force, endurance, intelligence… et charge à transporter).

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Actuellement, l’équilibrage est plutôt rudimentaire, et il est compliqué de gérer le poids du personnage. Il devient vite lourd, se déplaçant trop lentement si l’on n’augmente pas la charge possible. Ce qui pénalise le joueur qui devrait normalement privilégier la force, etc. pour prendre l’avantage sur ses adversaires. Surtout quand on remarque à quel point ces derniers sont vifs et féroces, ne laissant aucun répit à Cérime… le condamnant bien souvent à mort à la moindre erreur.

D’autant que les animations des schémas d’attaque, bien que très jolies, ne permettent pas toujours au joueur de détecter les bons moments pour parer et ainsi prendre un bref avantage sur son adversaire. Il vaudra toujours mieux abuser des esquives pour survivre face au danger. Les Hitbox sont également toujours problématiques et aléatoires selon les créatures. Ces petits détails très frustrants seront heureusement facilement corrigibles.

Les quelques combats de boss sont très jouissifs et dignes de « Souls » et l’aperçu du bestiaire des monstres de base et d’élite semble très prometteur pour l’avenir du jeu.

7. Pas le temps d’être « au chômage » pour être un bon Cérime

Si le jeu requiert toute l’attention du joueur lors des combats, il en faudra tout autant pour améliorer sa survie en territoire hostile, car il n’est pas possible de s’accrocher à un point de sauvegarde pour récupérer toute sa santé ainsi que ses potions de vie. A l’inverse, les ennemis ne reviennent pas non plus après un point de sauvegarde, ils sont soumis à un délai de réapparition, tout comme les différents coffres de l’île. La carte redevient également invisible dans les zones non explorées depuis un moment où le danger est revenu.



Toutes ces subtilités nécessitent une certaine rigueur de la part de Cérime. Il devra revenir sur ses pas afin de récupérer du butin (allant de qualité « normale » à « légendaire »), qu’il pourra et surtout devra améliorer grâce à un forgeron, un enchanteur ou encore des gemmes à sertir. Il devra aussi mettre la main à la pâte pour cuisiner de bons festins (indispensables pour régénérer sa vie) avec des ingrédients qu’il a lui-même récupérés dans la nature… mais aussi utiliser son portefeuille pour réparer son matériel fragile qui se détériore avec le temps. chaque décès. Sans oublier, il devra également collecter des matières premières pour approvisionner les corps de métier qui travailleront sur ses armes et armures, mais pas que.

Autant dire qu’il y aura du travail pour incarner parfaitement le guerrier sacré.

8. Une révolution anachronique sur certains aspects

Le studio se met la pression en révélant aux joueurs son ambition de révolutionner le genre « A-RPG » et pour ce faire il mélange de nombreuses inspirations. Des choix de casting bons à maintes reprises, encore immatures dans d’autres cas et parfois même incompréhensibles.

Parmi ces optiques, il y a notamment celle de fournir de nombreuses ressources à l’architecte de la ville pour qu’il puisse aménager commerces et autres points stratégiques (comme un fief dans « World of Warcraft »). . Cependant, lorsque le Cérime parvient à « broyer » toutes les matières premières malgré son petit sac à dos, il faudra encore attendre que « l’upgrade » ait lieu comme c’est le cas dans le modèle des jeux mobiles où le temps de perte est le le nœud du problème lorsqu’il s’agit de consommer et de dépenser (ce qui n’est cependant pas le cas ici). Un autre aspect qui semble dépassé pour un jeu « innovant » est la mise en place d’un PNJ proposant de réaliser des défis quotidiens ou hebdomadaires afin de gagner des récompenses, sans même être scénarisé. Ne donnant au joueur que l’intérêt de gagner sans aucun côté ludique, ainsi que l’obligation de connexions afin de mener à bien ses tâches.

9. Un diamant encore trop brut qui demande juste à être taillé

Pour le moment, « No Rest for the Wicked » est une proposition intéressante et intrigante révélant de belles ambitions, mais qui manque encore beaucoup de maturité pour refuser de prétendre à une place parmi les meilleurs jeux. Etant donné qu’il ne s’agit que d’un “early access”, il est logique que ce dernier souffre encore de nombreux problèmes tout en étant encore brouillon par endroits.

Heureusement pour le studio, le cœur du jeu, avec son excellente direction artistique, son ambiance générale immersive, sa difficulté très présente et son scénario principal, est déjà très solide.

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Cependant, c’est du côté des petits détails du revêtement qui s’accumulent et provoquent de la frustration, transformant parfois le plaisir de jouer en une petite épreuve, qu’il faudra travailler dur afin de parfaire le diamant qui se trouve dedans. état encore très brut. Qu’il s’agisse de la lisibilité de certains niveaux, de la précision des animations et effets d’attaque en combat, de la durabilité, des dégâts de chute, des arrière-plans au premier plan obstruant la vue… cela ne devrait pas être trop difficile à corriger si le studio le souhaite.

10. Un diamantaire appelé « Moon Studios » qui met déjà du cœur à l’ouvrage

D’ailleurs, les développeurs prennent très au sérieux tous les retours des joueurs qui ont investi et parcouru les terres d’Isola Sacra dans cet accès anticipé. Ils ont en effet réalisé quelques patchs corrigeant des défauts et bugs signalés par la communauté afin de rendre l’expérience en jeu plus agréable qu’elle ne l’était lors des premiers jours.

 
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