WSP et l’agence spatiale aident les baleines

WSP et l’agence spatiale aident les baleines
WSP et l’agence spatiale aident les baleines

Ingénieurs, experts géospatiaux et biologistes marins ont uni leurs forces pour développer un outil permettant de prédire les risques de collision entre les navires et les baleines noires, une espèce en voie d’extinction. Le projet, baptisé baleinIdées, est le fruit d’une collaboration entre la firme de génie-conseil WSP et l’Agence spatiale canadienne.


Publié à 00h42

Mis à jour à 12h00

« La diversité des compétences est la force de WSP. C’est pourquoi nous avons pu réaliser un projet d’une telle envergure et d’une telle complexité », souligne Patrick Lafrance, vice-président, écologie et étude d’impact environnemental, chez WSP au Canada.

La population de baleines noires de l’Atlantique Nord compte moins de 400 individus. Depuis 2018, des zones de pêche sont fermées dans le golfe du Saint-Laurent et des restrictions de vitesse s’appliquent. Et pour cause : les enchevêtrements dans les engins de pêche et les collisions avec les navires sont les principales causes de mortalité.

Le système d’aide à la décision (DSS) prend en compte les données de trafic maritime et les conditions d’habitat favorables aux baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent. Il peut prédire le mouvement des baleines jusqu’à trois jours. Et jusqu’à 12 heures de collision avec des navires.

Le DSS pourrait identifier de nouveaux habitats potentiels pour les baleines, dont les habitudes de déplacement changent en raison du changement climatique. Il a été créé une équipe d’experts de l’Université Dalhousie, de l’Institut des sciences marines de Rimouski (ISMER) et de DHI Eau et Environnement. La prochaine étape du projet consiste à vérifier la prédiction du risque de collision en temps réel.

Une collaboration importante

L’équipe de l’ingénieur Reinier Tromp était responsable du modèle hydrodynamique, qui modélise les conditions du golfe favorables aux baleines noires. La salinité, la température, les courants et le niveau de l’eau ont été pris en compte.

C’est l’un des projets qui m’a le plus marqué. Il obtient un résultat tangible en se concentrant sur la sauvegarde des espèces de baleines. C’est inhabituel. Les ingénieurs côtiers travaillent davantage sur la protection côtière des communautés menacées d’érosion ou sur la modélisation des marées, par exemple.

Reinier Tromp, ingénieur côtier, WSP

La force du projet réside dans la collaboration entre ingénieurs côtiers et géomaticiens, analystes géospatiaux et biologistes marins, selon Reinier Tromp. « Plus les problèmes sont complexes, plus les compétences requises pour les résoudre sont diversifiées. »

Les biologistes marins aident à comprendre l’habitat des baleines noires, leurs comportements et les copépodes dont elles se nourrissent. Et les analystes géospatiaux vérifient la fiabilité des différents modèles conçus.

« Ils fournissent des informations utiles sur des domaines que nous, ingénieurs côtiers, ne connaissons pas très bien. Et cela influence le degré de détail du modèle d’aide à la décision », explique-t-il.

Cette collaboration entre les ingénieurs et les membres de l’équipe environnementale tend à s’accentuer sur l’ensemble des projets de WSP. Et ce, depuis leurs débuts. Que ce soit pour la conception d’une route, d’une centrale électrique ou de projets côtiers, explique Patrick Lafrance.

Le projet baleinIdées vient de remporter le prix d’excellence aux Grands Prix du Génie-Conseil du Québec 2024 dans la catégorie Environnement.

 
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