Pourquoi des milliards de cigales vont envahir les États-Unis, un phénomène qui ne s’est pas produit depuis 1803

Pourquoi des milliards de cigales vont envahir les États-Unis, un phénomène qui ne s’est pas produit depuis 1803
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La famille des cigales comprend plus de 3 000 espèces d’insectes à travers le monde. La majorité d’entre eux passent leur vie sous terre, sous forme de larves. Ils émergent à l’âge adulte pour muer et se reproduire.

Certaines apparaissent chaque année, tandis que d’autres, appelées cigales « périodiques », émergent tous les 13 ou 17 ans.

Cette année, le phénomène concerne deux groupes de cigales : le groupe XIX, qui émerge tous les 13 ans et a déjà commencé à le faire en Caroline du Nord et du Sud (sud-est). Il sera suivi du Groupe XIII dans le Midwest, qui émerge tous les 17 ans. Dans le centre de l’Illinois (nord), les deux pourraient être présents au même endroit.

« Lorsqu’elles font surface, elles le font en grand nombre, ce qui excite parents et enfants », selon l’entomologiste Gene Kritsky, de l’Université Mount Saint-Joseph, qui a développé une application pour que chacun puisse récolter des données sur ces bestioles aux yeux rouges.

Un phénomène dont on se souvient, et dont les histoires se transmettent de génération en génération. Tout comme, par exemple, assister à une éclipse.

“C’est ce que fait la science : vous faites des hypothèses qui vous amènent à des prédictions, les prédictions se vérifient, (…) ça a de la valeur, à l’heure où certains cherchent à discréditer la science”, note Gene Kritsky.

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Une merveille scientifique

Sans grande défense, les cigales « périodiques » comptent sur leur nombre pour la survie de l’espèce : grâce aux hordes qui déferlent en même temps, les oiseaux, renards, ratons laveurs, tortues et autres prédateurs sont vite rassasiés, explique à l’AFP John Lill, professeur de biologie à l’Université George Washington.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Science, John Lill et ses collègues montrent qu’un groupe de cigales apparu à Washington en 2021 a entraîné une augmentation du nombre de chenilles – négligées par les oiseaux, qui se sont concentrés sur les cigales.

Résultat : la consommation de jeunes pousses de chêne a augmenté.

D’autres recherches montrent que les années où les chênes produisent le plus de glands suivent toujours deux ans après l’émergence des cigales. Plus il y a de glands, plus les populations de mammifères qui s’en nourrissent augmentent, plus le risque de maladie de Lyme chez l’homme est grand.

Ce phénomène “montre qu’il existe des impacts écologiques potentiellement à plus long terme qui se répercutent des années après l’apparition des cigales”, ajoute M. Lill.

Impacts humains

Ensuite, il y a le son singulier – et strident – ​​de l’accouplement des cigales mâles.

“Nous avons reçu plusieurs appels concernant un son qui ressemble à une sirène, un gémissement ou un rugissement”, a indiqué cette semaine sur Facebook le bureau du shérif de Newberry en Caroline du Sud (sud-est).

Selon Chris Simon, chercheur à l’Université du Connecticut, le changement climatique perturbe l’horloge interne des cigales.

 
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