Comment les tardigrades résistent-ils bien mieux aux radiations que les humains ? – .

Comment les tardigrades résistent-ils bien mieux aux radiations que les humains ? – .
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Connus pour survivre dans des environnements extrêmement hostiles, les tardigrades sont cependant assez sensibles aux radiations. En revanche, contrairement aux humains et à la plupart des êtres vivants, ces créatures gèrent très bien les effets de ces mêmes radiations. Comment est-ce possible ?

Les tardigrades peuvent souffrir des radiations

Les tardigrades (ou ours d’eau), dont la longueur est comprise entre 0,1 et 1 mm, sont animaux extrémophiles. Autrement dit, ils peuvent résister à des environnements extrêmement hostiles. En effet, ils sont notamment capables de survivre à des températures extrêmes de -272°C à +150°C ou à des pressions allant jusqu’à 6 000 bars. Les tardigrades survivent également dans des environnements anhydres (avec presque pas d’eau libre), dans le vide de l’espace ou même sous l’exposition aux UV ou aux rayons X. La science pensait aussi que les tardigrades étaient insensible aux radiations. Ce n’est en réalité pas le cas, comme l’explique une étude publiée dans la revue Current Biology le 12 avril 2024.

Une équipe de biologistes et de chimistes de l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis) a en effet découvert que les tardigrades pouvaient souffrir des effets des radiations. D’un autre côté, ces créatures sont toujours capables de survivre à des radiations mille fois plus intenses que ceux capables de mettre la vie humaine en danger.

Crédits : Fruttipics / iStock

Une résilience très surprenante

Rappelons que chez l’homme, les rayonnements ionisants peuvent avoir des effets à court terme, notamment des brûlures, mais aussi des effets à long terme avec l’apparition de cancers. De plus, les rayonnements peuvent également générer malformations chez les enfants à naître personnes exposées. Plus résistants que les humains, les tardigrades ne sont cependant pas à l’abri. En effet, les chercheurs ont découvert que de fortes radiations pouvaient provoquer chez ces animaux des cassures dans les brins de la structure en double hélice de leur ADN.

En revanche, l’énorme différence avec les humains réside dans le fait que les tardigrades sont capables de réparer ces dommages à l’ADN. Dans leur organisme se trouvent protéines spécifiques : le « Damage Suppror » (DSUP) et le « Tardigrade DNA Damage Response 1 » (TDR1). En cas de dommages, les tardigrades peuvent augmenter la production de ces gènes et ainsi réparer les dommages à l’ADN tout en préserver l’organisation de leurs chromosomes. Cependant, les responsables de l’étude n’ont pas épargné les tardigrades. En effet, ils ont été bombardés de rayons gamma, un rayonnement électromagnétique à haute fréquence mortel pour l’homme.

Une question demeure : quand et comment les tardigrades ont-ils appris à être si résistants aux radiations ? En attendant une explication claire, cette découverte pourrait dans un premier temps contribuer à protéger d’autres micro-organismes des effets des radiations. En fin de compte, il sera peut-être possible un jour de trouver un moyen de protéger les humains des effets nocifs du rayonnement cosmique lors de voyages spatiaux à long terme.

 
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