Cette « petite » sonde s’appelle Slim… Elle n’a pas été conçue pour résister au froid et pourtant… elle vient de survivre à sa troisième nuit lunaire… Et une nuit lunaire est bien plus longue qu’ici, elle dure environ deux semaines et les températures peuvent descendre jusqu’à moins 130°C.
Alors que Jaxa, l’agence spatiale japonaise, n’a donné à Slim que quelques jours d’espérance de vie… voilà, elle résiste depuis plus de trois mois. Chaque fois que la nuit tombe, les ingénieurs de Jaxa le mettent en veille pour le redémarrer lorsque le soleil se lève. Et jusqu’à présent, Slim se réveille à chaque fois.
Envoyée dans l’espace en septembre 2023, elle s’est posée le 19 janvier dans le cratère Shioli.
Avec ses 730 kilos et ses 2,40 mètres de hauteur, la sonde japonaise devait remplir deux missions. Tout d’abord, vérifiez les performances d’un système d’atterrissage de précision. Ce fut un succès puisqu’il atterrit à seulement 55 mètres de sa cible, contre plusieurs kilomètres en général pour les missions lunaires.
Slim a ensuite déployé deux mini rovers équipés d’instruments scientifiques pour analyser les roches et le sous-sol de la Lune.
Avec cette mission, le Japon est devenu le 5ème pays au monde à réussir son atterrissage sur la Lune.
Pour l’Empire du Soleil Levant, ce n’est qu’un début… En 2030, le Japon devrait être le premier pays à envoyer un astronaute non américain sur la Lune. C’est ce que prévoit un accord conclu avec Washington dans le cadre du programme Artemis.
En échange, le Japon a accepté de fournir un rover unaire ultra-sophistiqué. Contrairement à Flex, le rover lunaire en développement chez Venturi Astrolab en partenariat avec la NASA, le véhicule japonais sera pressurisé, c’est-à-dire fermé et hermétique… cela laissera donc le choix aux astronautes d’Artemis.
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LE MATIN
