une première qui soulève de nombreuses questions

une première qui soulève de nombreuses questions
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Intelligence artificielle. L’expression est aujourd’hui dans tous les esprits, dans toutes les conversations. Ce n’est pas surprenant puisqu’il entre de plus en plus en avant dans notre vie quotidienne. Pour le meilleur et pour le pire aussi. Elle fait débat dans la musique, au cinéma, dans la littérature… Elle est également très sollicitée par les escrocs en tout genre, prompts à faire dire tout et n’importe quoi à des personnalités de premier plan (présentateurs du JT, présentateurs, présentateurs, etc.). Stromae…) pour orienter les internautes les moins avertis vers des sites déconseillés.

La rédaction aussi, dont celle du DH, y sont confrontés, avec de nombreuses questions, tant éthiques que déontologiques, qui émergent. Faut-il recourir à l’intelligence artificielle ? Si oui, pourquoi et comment ? Le lecteur doit-il être prévenu ? Et comment signaler ce qui a été créé par l’IA ?

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Une première française

Ce jeudi 18 avril, la RTBF diffusera un documentaire mettant en scène l’intelligence artificielle. Le premier produit en France. Proposé sur La Une dans le cadre de Doc Shot, Nous, jeunes(s) d’Iran : un voyage interdit au sein de la génération Z est une émission réalisée par Béatrice Schönberg, ancienne présentatrice du journal télévisé et animatrice sur France 2. Elle traite d’un sujet sensible : comment l’Iran du régime des Mollahs, aujourd’hui en perte de vitesse, se transforme aujourd’hui sous l’impulsion de la jeunesse.

Le documentaire s’appuie sur plusieurs témoignages, notamment de jeunes femmes iraniennes. C’est pour assurer leur sécurité dans un pays où l’on connaît la répression contre ceux qui ne font pas la queue, que l’IA a été utilisée. Plutôt que de brouiller leurs visages, l’intelligence artificielle leur a créé des visages purement fictifs. Et le résultat est criant de vérité.

« Nous, jeunes(s) d’Iran : un voyage interdit au sein de la génération Z » est le premier documentaire français utilisant l’intelligence artificielle. L’IA a été utilisée pour anonymiser les visages des témoins qui ont parlé. ©Elephant Productions

Pourquoi ne pas simplement flouter les visages comme on le fait depuis longtemps ? Car il est techniquement possible de les démêler, avec les conséquences qu’on imagine pour les témoins. L’IA est donc utilisée pour une bonne cause. Chaque séquence ayant bénéficié de ce traitement est clairement signalée au téléspectateur par un bandeau avec la mention « Visage modifié avec intelligence artificielle ».

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L’IA peut être utile, mais elle soulève aussi beaucoup de questions

On ne peut que saluer cette utilisation de l’IA. Cela ne va cependant pas sans poser beaucoup de questions, à commencer par celle-ci : comment s’assurer que le visage fictionnel créé n’est pas celui d’une personne qui existe réellement ? Imaginons un instant que ce visage soit celui d’une autre Iranienne qui se retrouve soudain dans le viseur du pouvoir iranien ? À notre connaissance, rien ne permet aujourd’hui de garantir que le visage anonymisé ne soit pas celui d’une personne réelle.

Autre question, plus à long terme : comment pourrons-nous distinguer, à l’avenir, ce qui existe réellement ou a existé de ce qui a été fabriqué par l’intelligence artificielle ? Avec toutes les manipulations que cela peut entraîner… Souvenez-vous du film Forest Gump qui, en 1994, mettait en vedette le personnage joué par Tom Hanks dans des images d’archives. À l’époque, parvenir à ce résultat représentait une prouesse technologique. Désormais, la démarche est à portée de clic pour quiconque sait utiliser un ordinateur, même brièvement. Pouvez-vous imaginer les écarts possibles ?

 
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