Un ou deux arbres à cames : les deux technologies se retrouvent sur nos hors-bord, mais pourquoi et quelle est la différence ? Images : Moteur Yamaha
Sur la description technique de nos hors-bord, on voit souvent le sigle SACT Ou DACT. Le premier désigne un simple arbre à cames en tête, le second un double arbre à cames en tête.
Pourquoi certains moteurs optent-ils pour la première technologie et d’autres pour la seconde ? C’est une question de nombre de soupapes et donc, dans une certaine mesure, une question de puissance. Les hors-bord à 2 soupapes par cylindre (une pour l’admission, une pour l’échappement) n’auront qu’un seul arbre à cames, mais les gros blocs à 4 soupapes par cylindre auront souvent deux arbres à cames. Chez Suzuki par exemple, le 30 chevaux possède un simple arbre à cames mais, à partir de 40 chevaux, on passe à un double arbre à cames.
Un simple arbre à cames associé à 4 soupapes par cylindre, comme cette Yamaha F90, nécessitera la présence de culbuteurs spécifiques, qui nécessitent un réglage fin © DR
Le choix du double arbre à cames est privilégié sur les puissances supérieures à 100 ou 150 chevaux (comme sur cette F115 Yamaha), mais on le retrouve également sur les petites puissances comme le DF 40 Suzuki. ©DR
Moins de réglages avec plus de valves
Chez Yamaha, le 70 chevaux qui utilise le bloc 1 litre des 50 chevaux gagne ses 20 chevaux supplémentaires en passant de 2 à 4 soupapes par cylindre. Mais ces 4 soupapes sont commandées par un seul arbre à cames qui actionne les culbuteurs. Cette architecture explique le poids extrêmement léger du Yamaha F70. En revanche, la présence de culbuteurs rend parfois le réglage du moteur plus difficile par rapport à un arbre à cames poussant directement sur la soupape.
Les écrous et contre-écrous doivent être serrés et les réglages doivent être respectés. Cependant, la technologie du simple arbre à cames avec culbuteurs se poursuit chez Yamaha jusqu’à 100 chevaux, puis passe au double à partir de 115 chevaux.
Chez Mercury, les doubles arbres à cames apparaissent au-dessus de 150 chevaux. Sur les gros moteurs, la présence d’un deuxième arbre devient nécessaire pour que la mécanique reste fiable avec des charges et des contraintes croissantes. Surtout sur un V6, dans lequel il reste encore 24 soupapes à actionner.
La Yamaha F70 reprend le bloc du F50, mais elle gagne ses 20 chevaux supplémentaires en passant de 2 à 4 soupapes par cylindre, mais avec un seul arbre à cames. ©DR
Sur les gros V6 et V8 comme ce bloc XTO, le nombre de soupapes et les contraintes mécaniques rendent préférable l’utilisation d’un double arbre à cames en tête. ©DR
