Une centaine d’invités étaient réunis au Bivwak, l’accélérateur de BNP Paribas au cœur de Paris. L’événement était européen, réunissant une sélection de startups qui ont eu des rencontres avec des experts et décideurs du groupe bancaire.
” Nous soutenons les entrepreneurs depuis si longtemps et de tant de manières différentesrappelle Nathalie Doré, Directrice Impact et Innovation et membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Cardif. Vous n’êtes plus de petites startups, et vous n’êtes pas encore des licornes ! Vous avez besoin de tout le soutien disponible pour maintenir votre élan et vous établir comme le leader que vous pouvez être. BNP Paribas est là pour vous aider à grandir ! »
Il semblerait donc que, si BNP Paribas se présente comme « la banque du‘un monde qui change », cela n’évolue jamais aussi vite qu’avec les acteurs de la tech et notamment de l’IA, sujet qui est resté au cœur de nombreuses conversations tout au long de la soirée. L’événement a également accueilli Arthur Mensch, co-fondateur et PDG de Mistral AI, l’un des grands fleurons de l’intelligence artificielle française.
Une rencontre avant tout
L’événement a été conçu pour créer du lien entre les entrepreneurs présents et les représentants de BNP Paribas. ” Pour mieux grandir ensemble, il faut mieux se connaître, confirme Renaud Dumora, directeur général adjoint de BNP Paribas. Ce soir, il s’agit d’entretenir cette relation. Notre objectif est de vous aider à vous développer à toutes les étapes de votre croissance : de la graine au stade avancé. Des services bancaires quotidiens au support IPO, des collaborations technologiques aux acquisitions potentielles. »
C’est pourquoi un large panel d’experts issus des différents métiers de BNP Paribas a été mobilisé pour l’événement, abordant également les sujets de développement durable et d’internationalisation, afin d’illustrer la capacité de la banque à intervenir à toutes les étapes de la vie d’une startup.
Mais Renaud Dumora se montre également transparent sur l’intérêt de BNP Paribas pour cette relation privilégiée avec l’écosystème startup : ” Notre expérience de ces dernières années montre que le partenariat avec des startups est un formidable levier pour explorer de nouvelles frontières dans les différents secteurs dans lesquels nous opérons. Soyez donc assurés que dans les années à venir, BNP Paribas intensifiera encore ses liens avec eux, à travers davantage de collaborations et davantage d’investissements. »
Il souligne également que la relation entre startups et grands groupes a atteint un stade de maturité : ” Nous travaillons avec des startups depuis longtemps et j’ai vu les différentes phases que nous avons traversées dans la relation entre une startup et une grande entreprise comme BNP Paribas. La première réaction a été une méfiance mutuelle, accompagnée d’un sentiment de compétition. On s’est regardé sans vraiment travailler ensemble. La deuxième phase était plutôt une phase d’amour, mais avec trop d’amour et c’était dangereux car nous n’étions pas prêts à travailler avec les startups et elles n’étaient pas prêtes à travailler avec nous. C’est là que nous avons découvert nos différences : avec des rythmes, des cultures et des contraintes différentes. Nous sommes désormais dans la troisième phase : nous savons que nous pouvons coopérer, que nous pouvons créer de la valeur ensemble de plusieurs manières, mais nous devons respecter nos différences et c’est pourquoi nous organisons ce type d’événement pour échanger et être toujours plus prêts à travailler. ensemble. »
L’intelligence artificielle à l’honneur
Cependant, il est difficile de parler d’un monde en mutation sans évoquer l’intelligence artificielle. Raison pour laquelle le PDG de Mistral AI était présent pour partager sa vision de l’avenir de ce marché, abordant au passage le choix de son principal concurrent américain, OpenAI, d’abandonner l’open Source pour l’exploitation de boîtes noires : ” Il y a eu une tentative de régulation avec l’idée que l’IA était potentiellement dangereuse. Nous sommes arrivés, nous avons imaginé des modèles ouverts et rien ne s’est produit, sauf que toute l’industrie technologique a commencé à les utiliser, et rien de dangereux n’en est ressorti, donc je pense que le secteur est à nouveau dans la bonne direction. Je pense que, comme pour toute infrastructure technologique, la couche de base de l’IA finira par être open Source. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas un bien partagé par l’ensemble du secteur technologique, car l’ensemble du secteur technologique en a besoin et ne dépendra pas des trois entreprises pour cela. C’est ce que nous avons observé et nous souhaitons accélérer ce processus et surfer sur la vague de l’open Source en étant le leader de l’open Source. »
Une proposition de valeur qui a réussi à séduire de nombreux acteurs, permettant à Mistral AI de signer des partenariats avec Microsoft, CapGemini, mais aussi BNP Paribas. Preuve supplémentaire, s’il en était encore besoin, que, comme le disait Renaud Dumora : startups et grandes entreprises ont désormais réussi à se comprendre pour collaborer efficacement ensemble.
