Connaître l’intelligence artificielle à laquelle nous nous adressons
Avant même de rédiger votre « prompt » (la requête qui permet de générer des textes ou des images), vous devez d’abord choisir l’intelligence artificielle (IA) à laquelle vous souhaitez vous adresser. Chaque IA a ses particularités et propose des résultats différents. Écrire une invite sur Midjourney n’est pas la même chose qu’écrire une invite sur Leonardo, Runway ou ChatGPT. Si une phrase dans notre langage fonctionne pour envoyer une requête à ChatGPT, sur Midjourney, elle nécessite une suite de mots espacés par des virgules avec parfois des traits d’union et des chiffres pour accentuer ou diminuer les effets de certains mots-clés, un peu à la manière d’un code informatique. Certaines IA sont donc plus accessibles au grand public que d’autres : « Leonardo a des styles prédéfinis, une fonctionnalité est réservée aux mangas, une autre aux jeux vidéo. Sur Midjourney, c’est plus technique, c’est l’utilisateur qui définit le style souhaité en insérant des mots-clés dans son prompt. En revanche, avec Dall-e, si vous avez un abonnement à Open AI, vous n’avez pas besoin de savoir comment inviter, il vous suffit de donner votre idée originale, et l’IA affichera une super invite. explique Pierrick Chevallier, graphiste qui dispense des formations sur le prompt.
S’adapter aux mises à jour
L’invite dans la version 5.2 de Midjourney n’a rien à voir avec ce qui était requis par la version 3.0 de cette IA. Au fil du temps, cela s’est amélioré et moins de mots sont nécessaires pour formuler précisément une demande : “MidJourney a beaucoup évolué depuis mes débuts en juillet 2023, aujourd’hui la structure de l’invite ressemble plus à du langage naturel, cela devient plus simple pour les utilisateurs”» déclare le créateur de l’IA Ludovic Carli.
Mais si l’invite devient plus simple, d’autres difficultés apparaissent. Vous devez constamment vous adapter aux mises à jour : « J’avais créé des styles sur l’ancienne V5.2 qui ne fonctionnaient plus du tout sur la V6, et donc, maintenant, je dois retravailler le prompt sur cette version. » Avec l’IA, il faut suivre le rythme d’évolution permanente de la machine.
Travaillez votre culture artistique générale
L’intelligence artificielle s’appuie sur des bases de données humaines, avoir une culture artistique générale approfondie permet donc de mieux cibler les bons mots-clés. Connaître certains noms d’artistes, certains styles photographiques ou certaines démarches artistiques, c’est parler le même langage que la machine et faire preuve d’une précision qui fera la différence auprès du créatif moyen : « Quelqu’un qui a une formation artistique et des connaissances générales aura une énorme valeur ajoutée pour réussir à générer une création qu’il a en tête. », souligne Pierrick Chevallier.
Il vous reste 36,16% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.