Aitana, influenceuse aux centaines de milliers d’abonnés, est en fait… une intelligence artificielle

Aitana, influenceuse aux centaines de milliers d’abonnés, est en fait… une intelligence artificielle
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l’essentiel
Du haut de ses 300 000 « followers » sur Instagram, Aitana Lopez a tous les atouts d’une influenceuse. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une personne réelle mais du produit – très stéréotypé – de l’imaginaire des geeks hispaniques.

La vague d’intelligence artificielle qui inonde le monde connecté rebat les cartes des influenceurs. Aitana Lopez, avec 303 000 followers, en est l’incarnation parfaite. Tenues près du corps et cheveux roses, l’influenceuse est qualifiée de “forte” et “déterminée” par l’agence de publicité espagnole Les désemparés, qui propose ses services pour promouvoir divers produits. Sauf que ce n’est pas une personne réelle qui apparaît sur les écrans, mais le produit – très stéréotypé – de l’imaginaire des geeks hispaniques.

“Nous l’avons fait pour pouvoir vivre mieux et ne pas dépendre d’autres personnes qui ont un ego, qui ont des manies ou qui veulent juste gagner beaucoup d’argent en posant”, a expliqué Ruben Cruz, fondateur de Les désemparés.

Au-delà du fait qu’un tel influenceur ne fera jamais de vagues, The Clueless y voit aussi des arguments économiques indéniables. «Nous avons pris en compte les coûts croissants liés aux influenceurs humains», souligne Sofía Novales, dirigeante de l’entreprise espagnole, depuis Barcelone.

Autres avantages ? “Un contrôle créatif sans précédent, permettant une prise de décision transparente en matière d’image, de mode et d’esthétique sans avoir besoin de séances photo physiques”, affirme-t-elle. Et « les modèles virtuels, étant numériques, présentent une alternative plus économique ».

« Attirer une jeune génération »

Des influenceurs représentés par des avatars ? Rien de bien nouveau : après tout, Barbie possède bel et bien un compte Instagram suivi par des millions de followers. Mais ils prennent une autre dimension, allant même jusqu’à devenir acteurs de publicités qui ressemblent exactement à de vrais mannequins.

C’est le cas de Lil Miquela, 2,6 millions d’abonnés sur Instagram. Créée par une agence californienne en 2016, elle compte d’innombrables collaborations (lire : publicités, dans le jargon de l’influence).

Dont une publicité au design ultra soigné pour le constructeur automobile allemand BMW : l’objectif était de “créer quelque chose de jamais vu auparavant”, explique l’entreprise à l’AFP dans un mail. « Attirer une génération plus jeune et experte en technologie est pour nous la cerise sur le gâteau. »

L’influenceur dans la publicité BMW est une IA

C’est Lil Miquela, IAfluenceuse avec 2,7M d’abonnés sur insta. ud83cudf10

Avec le battage médiatique autour de ces personnages et de l’IA, entrons-nous dans une nouvelle ère médiatique où distinguer le virtuel du réel sera bientôt impossible ?

Ça va faire chier.. pic.twitter.com/kV1HxLP7Wz

– J’AI BESOIN D’ARGENT ud83dudcb8 (@I_need_moneyyyy) https://twitter.com/I_need_moneyyyy/status/1714587673082404901?ref_src=twsrc%5Etfw

En , Maud Lejeune, responsable de l’agence d’influence et de marketing AD Crew, analyse : « C’est comme les acteurs à la télé : on sait que ça n’existe pas, pourtant on les suit et ça nous intéresse, c’est comme regarder une mini-série. » Il y a deux ans, elle a créé sa propre influenceuse virtuelle, baptisée « Metagaya ». « Le niveau de conception actuel n’existait pas encore. C’est technique, il faut l’habiller, prendre des photos pour le fond, raconter une histoire”, avoue-t-elle en riant : “Elle n’était pas très bien faite !”

 
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