la mémoire impressionnante des mésanges à tête noire pour se cacher… et surtout trouver de la nourriture

Ces oiseaux sont capables de cacher jusqu’à 500 000 aliments par an dans des cachettes réparties sur plusieurs hectares.

Publié le 04/01/2024 07:58

Temps de lecture : 2 minutes

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La mésange à tête noire est capable de se souvenir de toutes les cachettes où elle a caché de la nourriture, même plusieurs mois plus tard. 20 mars 2015. (SYLVESTRE / MAXPPP)

Si en ce lundi de Pâques vous ne savez plus où vous avez caché les œufs en chocolat des enfants, prenez l’exemple de la mésange à tête noire. Les travaux de chercheurs américains confirment que cet oiseau possède une mémoire très organisée. La mésange à tête noire fascine les chercheurs depuis des décennies car elle peut cacher jusqu’à 500 000 aliments par an dans des cachettes réparties sur plusieurs hectares. C’est donc bien plus complexe que la chasse aux œufs dans le jardin. Elle est capable de se souvenir de toutes ces cachettes, même plusieurs mois plus tard.

Pour percer ce mystère, des chercheurs en neurosciences de l’université de Columbia aux États-Unis, à l’aide d’implants cérébraux, ont étudié pour la première fois l’activité neuronale de l’hippocampe des mésanges lorsqu’elles cachent de la nourriture. Leurs travaux ont été publiés vendredi 29 mars. L’hippocampe est une zone du cerveau, une structure cérébrale qui joue un rôle important dans la mémoire et l’orientation spatiale.

En laboratoire, ces chercheurs ont encouragé les mésanges à cacher les graines de tournesol dans un panneau perforé comportant 120 cachettes. Ils se sont rendu compte que chaque fois que l’oiseau fait une réservation quelque part, il crée un souvenir. Chaque cache correspond à un schéma d’activation cérébrale complètement différent du précédent, même si les deux cachettes sont côte à côte. Autre enseignement : pour créer chacune de ces étiquettes souvenirs, la mésange n’utilise que 7 % des cellules de son hippocampe. Ce sont des cellules différentes à chaque fois. Ce mécanisme permettrait de stocker rapidement de nombreux souvenirs, sans confusion et de manière économique pour le cerveau.

Ces mésanges ne migrent pas et doivent survivre à l’hiver sans insectes ni graines sur les plantes. Ils accumulent généralement des réserves à la fin de l’été et à l’automne, puis reviennent les récupérer quelques mois plus tard. Des études complémentaires seront nécessaires pour comprendre comment la mésange réactive alors ses mémoires. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur le cerveau des oiseaux, qui fonctionne différemment du nôtre. Il est extrêmement efficace en consommant beaucoup moins de glucose que celui des mammifères, en raison d’une disposition différente des neurones. Nous pourrions en prélever quelques graines, pour développer nos connaissances.

 
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