“Si j’étais coupable, je ne pourrais pas jouer comme ça”

On voit à peine une ombre au tableau pour Jannik Sinner. Ce cas de contrôle positif à un anabolisant en mars 2024, contamination que l’Italien a présentée comme accidentelle. Il pensait en être débarrassé, mais l’Agence mondiale antidopage a saisi le Tribunal arbitral du sport et exigé une suspension d’un à deux ans à son encontre. Le tas statuera à la mi-avril. Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout cela ne semble pas perturber le numéro un mondial sur le court.

Impressionné, il a roulé sur Melbourne en 2025 comme en 2024. Comment parvient-il à mettre de côté cette épée de Damoclès ? Parce qu’il considère qu’il n’a rien à se reprocher. Et il ne veut plus se justifier. Il n’est pas obligé de le faire. Une défense avec la pierre de Goldman : «Je suis innocent parce que je suis innocent« . Mais il est vrai que, quoi qu’on pense de lui et de cette affaire, pécheur bluffe par sa faculté de ne pas se laisser polluer par une affaire qui non seulement a brouillé son image mais pourrait en prime compromettre sa carrière à court terme en cas d’accident. décision défavorable du TAS.

Relentless Sinner, impuissant Zverev : le grand format d’une arrivée à sens unique

Crédit vidéo : Eurosport

J’aimerais profiter du moment, pour être honnête

Tout ce qu’il ne maîtrise pas, tout cela ne relève pas de sa responsabilité, cela ne l’intéresse pas. Il le laisse de côté. “”Ce qui est arrivé est arrivé. J’arrive à rester efficace et je joue comme je le fais aujourd’hui car j’ai la conscience tranquille par rapport à ce qui s’est passé, Il a encore martelé dimanche après sa victoire en finale face à Alexander Zverev. Je sais que si j’étais coupable, je ne pourrais pas jouer comme ça. C’est ça.

Jannik Sinner l’avoue, il pense parfois à son « business ». “”Bien sûr il y a certains jours où certains moments où j’aimerais ne pas avoir ce problème à gérer», dit-il. Le tribunal est donc sa soupape de sécurité. Le tennis l’éloigne de ces pensées négatives et il parvient à presser « on » et « off » avec une facilité déconcertante. Comme l’a rappelé vendredi son entraîneur Darren Cahill, «Quand il joue au tennis, c’est là qu’il se sent en sécurité. C’est ce qu’il sait faire, c’est là qu’il excelle, le tribunal est devenu pour lui un refuge.

Sauf que, désormais, le prochain Grand Chelem est loin, dans quatre mois. D’ici là, le tas aura régné et il sera fixé sur son sort. Est-ce que cela change la donne pour lui, du moins à court terme ? “”C’est difficile à dire, il a soufflé avec le trophée Norman Brookes posé devant lui. Je n’y pense pas maintenant. Je viens de terminer un cours fantastique ici. J’aimerais profiter du moment, pour être honnête. Ensuite, il y aura l’appel. Nous connaissons les dates. Mais là, j’ai envie de profiter

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Le filet qui choisit Sinner et Zverev qui fument : le moment clé du deuxième set

Crédit vidéo : Eurosport

Zverev ne l’accable pas

Cette histoire pollue non seulement l’image de Jannik Sinner mais tout le circuit ATP, dont le numéro un incontestable est en pleine tourmente. Tout le monde aimerait avoir une réponse définitive. Le plus tôt aurait été le mieux, mais il faut encore attendre près de trois mois. On a demandé dimanche à Sascha Zverev comment le reste du circuit vivait cette situation. “”Wow, je ne m’attendais pas à cette question et pour être franc, je ne sais pas trop comment répondre», a reconnu l’Allemand, pris court.

Mais il n’a certainement pas accablé Jannik Sinner, étant très prudent. “”Je ne sais rien de la situation dans laquelle il se trouve. Je sais qu’il a été blanchi une fois, il a ajouté. Je sais que quelqu’un (le tas, en l’occurrence, ndlr) au-dessus de l’ITIA (l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis, qui avait disculpé Sinner l’année dernière, ndlr) est en train pour étudier tout ça. Jannik est un gars formidable. Je n’ai absolument rien contre lui. Je ne sais pas ce qui va se passer, on verra ça dans quelques mois

J’ai toujours pensé que tout cela se terminerait positivement pour moi et je continue d’y croire.», se convainc, résolument optimiste. Tout cela n’a pas gêné sa marche en avant australienne. Il aimerait que cela ne perturbe pas davantage sa fête et la petite part légitime qu’il souhaite s’accorder.MAINTENANT, conclut le patronJ’ai besoin de temps pour me reposer, c’est fondamental pour mon corps et ma tête. Comme ça, quand je reviendrai sur le terrain, j’essaierai encore de progresser.

L’image de la finale : quand Sinner réconforte un zverev déconfit

Crédit vidéo : Eurosport

 
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