Le voyage de Clarisse dans cette course, reflet de sa résilience, n’a pas été facile. Dès les premiers jours, elle a perdu son grand génnaker, sacrifiée pour protéger son mât, la forçant à adapter ses stratégies de Cape Finisterre. Il y avait d’autres événements imprévus: des dommages au cylindre de papier d’aluminium dans les mers du Sud, un problème avec le crochet Mains-Wail et même des problèmes avec une fuite d’eau endommageant ses systèmes informatiques. Malgré tout, Clarisse n’a jamais abandonné, faisant de nombreux ajustements techniques et tactiques pour rester dans la course. Sur le plan émotionnel, cette édition a été marquée par des moments intenses, comme lorsqu’elle a célébré l’anniversaire de sa fille Mathilda à distance, ou lorsqu’elle est passée au Cape Horn le 1er janvier, un moment de grâce dans des conditions finalement indulgentes après les essais du Sud du Sud Mer.
Un retour inspirant et une bataille féroce
Malgré les défis, Clarisse a pu reprendre certains de ses concurrents grâce aux opportunités météorologiques et à son opportunisme. Cette deuxième vende Globe est une victoire bien au-delà du classement pour elle. Après qu’une carrière s’est arrêtée pour découvrir pleinement la maternité, puis un retour marqué par d’immenses défis, elle a prouvé à nouveau que la ténacité et la passion peuvent surmonter tous les obstacles. À 34 ans, elle continue d’inspirer la voile des femmes et de repousser les limites. Clarisse Crémer termine ainsi cette aventure avec fierté, déterminée à savourer pleinement cet exploit. Si la chaîne Sables d’Olonne devra toujours attendre pour l’accueillir en tant que héros, sa performance restera dans les mémoires comme un exemple de courage et de persévérance.
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