Français et Égyptiens s’affronteront à nouveau six mois seulement après leur confrontation lors de la phase de poules des Jeux Olympiques de Paris.
L’équipe de France de handball a atteint dimanche Zagreb, où l’Egypte attend mardi les quarts de finale de la Coupe du monde, qu’elle aborde en toute confiance après deux premiers tours en pente douce parfaitement négociés. Les Bleus ont quitté Varazdin à la mi-journée pour un court trajet d’environ 90 kilomètres vers le sud et la capitale croate, où leur prochain adversaire a élu domicile depuis le début de la compétition.
Les Egyptiens, candidats réguliers au dernier carré des compétitions internationales ces dernières années, ont, comme prévu, pris la deuxième place du groupe IV. Mais avec bien plus de difficulté que prévu face au modeste Cap-Vert (31-24). “Ce sera un match physique, c’est une équipe qui défend dur, elle est assez forte” L’arrière droit des Blues, Dika Mem, l’avait prévu samedi soir.
« Cela s’annonce comme un quart de finale dangereux. Mais nous traçons notre cap, nous n’avons peur de personne et nous sommes prêts à affronter toutes les équipes. Luka Karabatic a, de son côté, déclaré. LE “Pharaons” entraîné par l’Espagnol Juan Carlos Pastor, champion du monde 2005 à la tête du «Roja»et emmené par l’arrière droit du Paris Saint-Germain Yahia Omar, sont en revanche privés pour ce Mondial de Yahia Elderaa, l’arrière gauche ou demi central de Veszprem (Hongrie), blessé.
Et un point d’interrogation entoure la présence de leur autre joueur de base droitier, le Montpelliérain Ahmed Hesham, qui n’a pas participé au tour principal en raison d’un coup au genou.
Des retrouvailles après les JO
Français et Egyptiens se retrouveront six mois seulement après leur confrontation lors de la phase de poules des Jeux Olympiques, et un match nul (26-26) des Bleus grâce à un but à la dernière seconde de Ludovic Fabregas évitant de peu une troisième défaite consécutive. “C’est si loin pour moi” a balayé Nedim Remili samedi après le succès contre la Macédoine du Nord (32-25) à l’issue du tour principal.
-Six mois après le crash olympique, le tableau bleu est en effet bien plus présentable, dans la forme comme sur le fond. L’équipe dirigée par Guillaume Gille a remporté ses six matches avec facilité (11,8 buts d’écart en moyenne) et régularité, en effort défensif et en termes de fluidité offensive, même si elle n’a affronté aucun adversaire de très en vue (Qatar, Koweït, Autriche, Hongrie, Pays-Bas et Macédoine du Nord).
« Ne donnez rien de facile, ne concédez rien de facile, depuis le début, c’est une constante chez nous. Nous savons que nous avons une grosse force de frappe en attaque mais que c’est la défense qui doit nous sécuriser » explique Luka Karabatic, louant « investissement, état d’esprit et combativité » des Bleus.
“Personne n’est épuisé”
Le déroulement fluide et la richesse de l’effectif ont permis à Gille de répartir le temps de jeu, afin que « personne ne peut dire qu’il est épuisé, tout le monde est dans un bon rythme » souligne Rémili. “Il ne reste plus qu’à le prouver maintenant en quart de finale” ajoute le défenseur central, qui a retrouvé son niveau après avoir traversé les JO.
Il forme un nouveau duo redoutable de gauchers sur la base arrière avec Dika Mem, en pleine forme deux mois seulement après s’être fait opérer de l’épaule droite. A droite, Thibaud Briet a pris du poids dans le relais d’Elohim Prandi, qui est toujours à la recherche de ses meilleures sensations après s’être également blessé à l’épaule (gauche) en novembre.
“Dans le jeu et les situations qu’il joue, c’est mieux”souligne Gille à propos de Prandi, « Il doit ajuster sa visée mais ça va dans la bonne direction. C’est aussi une histoire de confiance, de réadaptation au rythme d’un match international. Mais je ne m’inquiète pas pour ses prochaines performances.. Le Parisien a été l’auteur de la passe décisive pour Fabregas sur le but égalisateur contre l’Egypte aux JO. Six mois plus tard, les deux sélections s’affronteront cette fois dans un match décisif.