L’amnistie fiscale 2024, qui a pris fin le 31 décembre, constitue une opportunité de réinsertion des contribuables dans l’économie formelle et un facteur de relance des investissements, a déclaré mercredi à Casablanca le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. Il s’est exprimé lors d’une réunion organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), consacrée aux dispositions de la loi de finances 2025.
Lekjaa a souligné l’enthousiasme des contribuables dans les derniers jours de l’opération, démontrant un potentiel de régularisation encore plus grand. Il a également assuré que les dépôts déclarés resteront anonymes, excluant tout contrôle fiscal en 2025 pour les personnes ayant participé à cette démarche. Par ailleurs, des discussions sont en cours avec Bank Al-Maghrib pour trouver des solutions structurelles au cash, favorisant ainsi l’intégration progressive du secteur informel dans l’économie formelle.
Revenant sur la réforme fiscale, le ministre a insisté sur l’importance de la stabilité et de la visibilité législative pour renforcer la confiance des entreprises. Il a évoqué les évolutions concernant la TVA, l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR), tout en soulignant que les futurs ajustements seront définis en fonction des performances économiques et des besoins des petites et moyennes entreprises. entreprises (PME).
De son côté, le président de la CGEM, Chakib Alj, a salué les efforts réalisés en matière fiscale, notant que l’augmentation des recettes fiscales à près de 300 milliards de dirhams (MMDH) en 2024 reflète les progrès du Royaume en matière de modernisation économique. Il a insisté sur la nécessité de simplifier l’entrepreneuriat, de faciliter les investissements et de renforcer la compétitivité des entreprises, notamment à travers une meilleure protection de la production locale.
-Les investissements stratégiques à l’horizon 2025, estimés à 130 milliards de dirhams, cibleront prioritairement les énergies renouvelables, la gestion de l’eau et les nouvelles technologies, tout en soutenant l’emploi via l’extension de la charte des investissements aux PME. Dans ce contexte, la lutte contre le secteur informel et l’harmonisation des droits de douane sur les intrants font partie des mesures clés visant à réduire les coûts de production et à stimuler les exportations.
Enfin, les enjeux économiques liés à l’organisation de la Coupe du monde 2030 et de la CAN 2025 ont également été évoqués. Alj a souligné l’impact positif de ces événements en termes de création d’emplois et d’investissements dans les infrastructures, estimant que près de 100 000 emplois temporaires seront générés. Il a appelé à une refonte de la formation professionnelle continue pour accompagner cette dynamique et garantir un développement durable des compétences.
M.Ba.